L’initiative, lancée par les syndicats, pour une assurance-maladie aux primes acceptables, ne fait pas l’unanimité dans les partis politiques de pouvoir dont M. Claude Reymond se fait l’interprète privilégié. Selon lui, en cas de succès, le manque à gagner pour les assureurs serait crucial et nécessiterait une compensation non négligeable, prélevée sur nos impôts. Le sacro-saint pouvoir d’achat ne serait donc pas menacé par des primes indécentes mais par leur légitime ajustement à la baisse.
La question fondamentale est : Voulons-nous continuer à cautionner, par tous les moyens, une médecine de luxe qui profite surtout à l’industrie pharmaceutique, aux cliniques privées qui sont de véritables palaces, et à leurs professeurs aux honoraires faramineux ?
La caisse unique, proposée par
M. Pierre-Yves Maillard, a été refusée deux fois (la Suisse Romande l’ayant acceptée la deuxième fois), coulée par des intérêts puissants, portés par les partis bourgeois. Enfin, M. Claude Reymond juge l’initiative inadéquate.
OK. Mais quelle alternative propose-t-il alors ?
Danielle Berger
L’Orient