La peur des Villages serait-elle feinte ?  

Commune unique ou pas, rien ne changera pour les Villages. Monsieur Reynold Keusen nous l’a déjà dit dans ces colonnes. Les Villages sont dépendants de la loi et personne ne peut leur imposer quoi que ce soit. Dans le cadre de la loi, ils restent et resteront autonomes et libres de s’administrer comme bon leur semble. 

Quant à la convention suspectée de pouvoir saigner à blanc les Villages, je ne vois pas comment on peut appliquer, unilatéralement, une convention qui ne serait pas acceptée par toutes les parties ? Devenue aujourd’hui prétexte pour les opposants, cette affaire est présentée comme un danger et brandie comme un épouvantail. 

Attention, la vision des « opposants pros trois communes » n’est pas limpide. Ne nous laissons pas dérouter par ces manigances. Gardons sereinement le cap de la commune unique. Heureusement, on ne change pas la loi sur les fractions de communes d’un coup de poker. Vous en doutez ? Renseignez-vous ; on a des juristes dans ce canton.

D’autre part, nos fractions de communes, nées sous LL.EE de Berne, pour celles de L’Abbaye et du Lieu, et du Canton de Vaud pour celle du Chenit, ont donc été créées par volonté populaire pour les unes et volonté citoyenne pour les autres. Elles disparaîtront par décision démocratique uniquement. Elles peuvent prélever les impôts qui leurs sont nécessaires aussi longtemps qu’elles le souhaitent. Elles peuvent également convenir collectivement de toute autre solution financière avec la commune, unique ou pas. 

Si on veut supprimer les Villages, la solution est politique. Elle consiste à inviter les citoyens du Village à l’auto-sabordage. Ce ne sera donc pas demain la veille (si je vous ai bien compris) que tous les villages disparaîtront.

En conclusion, je vous invite une fois encore, en toute tranquillité et sans souci, à voter pour la fusion des communes de La Vallée. Cette solution, agréée par l’autorité cantonale et nos Conseils communaux, est la meilleure pour l’avenir de notre belle et Chère Vallée ; acceptons là le 22 septembre. 

Philippe Berney,
Le Pont