Nos trois communes constituent déjà une région forte qui, elle-même, est un sous-district (arrondissement électoral) du canton, avec 2 députés. La fusion n’augmentera pas le nombre de nos représentant.e.s au Grand Conseil.
La force de caractère des Combières et Combiers, l’attachement porté à leur Vallée, la fierté de faire rayonner son nom au travers de ses nombreuses associations culturelles ou sportives sont reconnus loin à la ronde depuis fort longtemps.
La vitalité du tissu économique, l’attrait touristique et la qualité de vie que l’on y trouve font des envieux dans bien des régions.
Quel véritable poids supplémentaire dans ces domaines, pourrait avoir la grande commune issue d’une fusion ?
En cas d’acceptation, va-t-on devenir des Super-Combier.ère.s, plus nombreux, plus forts, plus respectés et plus riches, au matin du 1er janvier 2027 ? On devrait le croire puisqu’on nous l’inculque.
Oui, des choses vont changer mais peut-être pas forcément dans le sens voulu. Certains aspects négatifs pourraient s’avérer, au quotidien, plus pénalisants pour la population que les avantages escomptés.
D’autre part, pour répondre aux propos de M. le Syndic du Chenit, parus dans le Journal de l’immobilier du 24.01.2024, on peut se demander quel sera véritablement le poids supplémentaire que la fusion apportera à la nouvelle commune vis-à-vis du Canton et de la Confédération. Même médaillée d’or en superficie au niveau cantonal et d’argent au niveau de la Suisse, la nouvelle commune n’en sera pas moins très moyenne par sa population. A titre d’exemple, le Canton des Grisons, de loin le plus grand de notre pays, n’a que 5 conseillers nationaux alors que celui de Zürich, 4 fois plus petit, en possède 36. Il est ainsi facile de constater que ce n’est pas l’étendue d’une entité qui lui donne de l’importance mais bien le nombre de ses habitants.
La véritable force d’une région, a fortiori d’une commune, résulte du charisme et de la capacité à être entendus de ses représentant.e.s politiques auprès des multiples entités où ils défendent ses intérêts et à travers eux, ceux de sa population.
Notre région, peut-être future commune, est déjà forte et solidaire. Les gens sont fiers d’y habiter ou d’en être originaires. Dire que ces sentiments vont se renforcer est louable mais concrètement, cela ne va rien changer dans notre façon d’aborder les vicissitudes de la vie.
Ne laissons pas influencer notre choix uniquement par des éléments émotionnels et subjectifs mais étudions les conséquences de ce qui va effectivement changer avec la fusion et dont nous en ressentirons les effets.
Pour les 3 communes Raymond Lavanchy