Ce que l’on nomme aujourd’hui « intelligence artificielle » (IA) remonte en réalité au milieu du siècle passé déjà ; c’est la possibilité, rappelons-le, que des appareils ou des systèmes numériques (puissants ordinateurs) soient capables d’accomplir des tâches plus rapidement, plus complètement et même plus fiablement que l’intelligence humaine. Le système de pilotage automatique des avions en est un exemple précurseur, les nombreuses et diverses applications en médecine un autre, particulièrement dans l’imagerie radiographique (scanner, IRM) ou par le recours à un robot chirurgical, pour ne citer que ces spécificités. Si l’on en parle beaucoup ces temps, c’est en raison d’un nouveau palier qui a été atteint avec, entre autres, l’arrivée de « ChatGPT », sorte de Google prolongé et perfectionné qui répond immédiatement à vos interrogations personnelles sur toutes sortes de sujets. Depuis ChatGPT il y a maintenant Google Gemini, Microsoft Copilot, et, cerise sur le gâteau, l’IA générative. C’est assurément génial, et en même temps préoccupant…
Préoccupant car, selon notre perception, l’intelligence artificielle semble prendre de plus en plus de place et d’importance. On a un peu le sentiment d’être dépassés et poussés sur le côté… Jusqu’où cela va-t-il aller ? Allons-nous y perdre notre âme ? Ces questionnements sont certainement légitimes même si, sur le plan de la technologie pure, l’intelligence artificielle offre des possibilités absolument extraordinaires. Pour autant, et c’est probablement le revers de la médaille, comme tout ou presque devient possible, c’est pour le coup que l’on peut y perdre son latin ! Un risque tout à fait réel et même dangereux est que l’humain n’assume alors plus le contrôle de son pouvoir de décision et devienne uniquement un assistant passif : ce serait, sans que nous puissions intervenir, la porte ouverte à des transgressions aveugles de l’éthique comme de la légalité. On ne peut l’imaginer !
On va sans nul doute vers un accroissement de la part de l’intelligence artificielle dans notre environnement, d’où un impact certain sur bien des aspects de notre vie. Le sujet est d’importance et il devient absolument nécessaire de placer légalement des garde-fous afin d’éviter toutes sortes d’abus par trop excessifs, incompris et à la limite d’un bon sens moral et convenu dans bien des domaines, par exemple, entre autres, au niveau de la création artistique et de la communication (journalisme, littérature, musique, beaux-arts, photographie, cinéma, etc.). Le monde politique est aux aguets et s’efforce maintenant de légiférer pour ne pas tout laisser aller à vau-l’eau… Il faut faire vite sinon l’IA va asservir et dévorer la société humaine, scientifiquement, politiquement, militairement, finalement dans tous les domaines…
Alors… intelligence artificielle ?
Oui, mais trop lui céder serait certainement une hérésie !
Michel Hangartner
Vallorbe
Depuis plus de 20, nous avons perdu plus dun point de QI après 1 siècle de croissance.
C’est l’effet Flynn inversé. Et tout le monde s’en fou…
Gageons que l’IA va accélérer encore cette tendance. Il ne nous restera plus qu’à espérer que les ia seront moins nocives que les décideurs humains de cette planète, parti pour détruire plus des 3/4 de la vie dur Terre à coup de pesticides et réchauffement climatique…
Il est urgent de mettre de l’intelligence et d’inviter la science dans nos débats et décisions politiques, contrairement à maintenant. Meilleurs voeux a tous-tes