La rédactionEngagé contre les nuisances de la circulation et pour la qualité de vie des riverains, l’association Collectif trafic apaisé Vallée de Joux tient son assemblée générale le 1er avril. Occasion de revenir sur une année riche en événements.
Véhicules bruyants
Au début de l’année, le Conseil fédéral a donné une définition détaillée du bruit inutile dans la circulation routière. Accélérations violentes, démarrages bruyants et coups d’accélérateur à l’arrêt, dispositifs techniques produisant intentionnellement du bruit sont désormais expressément interdits et amendables. Pour que cette avancée ne reste pas lettre morte, il faut maintenant simplifier les contrôles, car aujourd’hui elles mobilisent des experts du Service des automobiles et de nombreux agents de la Police cantonale en représentant un coût considérable. Les radars antibruit, testés auparavant dans un projet pilote à Genève, sont déjà opérationnels, mais les bases légales manquent pour leur mise en place. Le parlement devrait se saisir du sujet dans le courant de 2025 et nous allons suivre avec intérêt les débats qui s’annoncent difficiles.
Concernant le col du Mollendruz, la situation reste préoccupante, du moins du point de vue des Combiers qui empruntent cette route durant la belle saison. Le Canton s’était donné deux ans pour évaluer le marquage spécial posé en 2022 et le bilan final devait être connu après l’été 2024. En attendant, les premières observations indiquent une amélioration de sécurité pour la majorité des motards (moins de comportements à risque), mais pas d’impact sur la vitesse qui reste élevée. En plus, une partie d’usagers persiste à considérer la route du col comme un circuit de course, à cette différence près qu’il est désormais équipé de marquages indiquant la trajectoire optimale pour les conducteurs à la recherche de vitesse.
Mobilité et sécurité dans les villages
La sécurité des piétons et la modération du trafic étaient au centre d’une démarche participative organisée conjointement par les trois communes au mois d’octobre. L’idée est née au sein du Groupe de travail intercommunal Sécurité et Nuisances Routières créé grâce à la mobilisation des élus dans les trois Conseils communaux dans la foulée de notre pétition contre les nuisances du trafic (2021). Des ateliers avec les habitants ont émergé plusieurs propositions d’amélioration portant sur la sécurité des piétons et la création de centres de village accueillants et conviviaux. Les recommandations émises par la population croisées avec les données recueillies par les urbanistes en charge du projet devraient aboutir prochainement à un plan de mobilité douce complétant ainsi le Plan régional de mobilité de la Vallée de Joux présenté en 2022.
Trafic et covoiturage
Depuis trois ans, en collaboration avec des groupes d’habitants, nous organisons des comptages du trafic sortant de La Vallée avec un focus sur le covoiturage. Selon les données récoltées sur le terrain, le covoiturage permet aujourd’hui de réduire le trafic transfrontalier de 20% environ. L’axe de Mouthe et Pontarlier est prisé par les covoitureurs alors que la pratique est nettement moins répandue en direction de Bois d’Amont. Sur ce dernier axe, le développement de transports en commun (navettes interentreprises, transports publics) et la création de parking-relais seraient probablement les pistes à privilégier pour réduire le trafic. Les comptages à venir seront l’occasion de mesurer l’impact des difficultés économiques que traverse l’industrie horlogère sur les déplacements transfrontaliers.
Vous avez des solutions à proposer dans votre village ? Vous aimeriez réduire les nuisances et améliorer la mobilité à la Vallée de Joux ? Bienvenue à notre assemblée générale le mardi 1er avril à 19h15 à la salle communale de l’Hôtel de ville du Lieu !