Il est des concerts où l’on s’émerveille par moments et où l’on s’assoupit un peu à d’autres. Il en est certains où l’on pense que les absents ont eu tort. C‘est de ceux-là dont je veux parler en évoquant le concert des Bioux du dimanche 29 juillet.
Sur un fil donné par l’écrivaine Anne Cuneo, à savoir la tragique et magnifique histoire de Francis Tregian, musicien du 16e siècle, Florence Grasset et Lionel Desmeules ont raconté le Fitzwilliam Virginal book en interprétant des œuvres de Byrd, Dowland, Monteverdi et d’autres encore.
La voix pure et sensible de Florence Grasset aux couleurs et nuances subtiles et le clavecin de Lionel Desmeules, plein de vie, de mouvement et de passion m’ont ému du début à la fin.
C’est à coup sûr le plus beau concert de l’année.
Et si, comme Vermeer l’a peint sur le virginal: «musique est vraiment le compagnon de la joie et la guérison de la détresse», il s’agit de redonner ce concert, ici et là, beaucoup plus souvent qu‘un seul dimanche de
juillet.
Jean-François Gerdil, Le Pont