Il nous reste deux semaines pour choisir nos représentants aux Chambres fédérales. Il s’agira en l’occurrence de soutenir la politique actuelle de la majorité UDC – PLR ou de soutenir une alternative portée par la gauche et le PS en tête.
C’est en somme un débat idéologique entre d’un côté une droite dure qui soutient la libéralisation de l’économie et des services publics, l’affaiblissement de l’état via des baisses d’impôts et de prestations afin de faire la place au marché. Ce fameux marché sensé, par le biais utopique de la libre concurrence, réguler l’économie, le marché du travail et les inégalités. De l’autre côté, la gauche avec le PS en tête de proue, qui souhaite une régulation de l’économie, une imposition modérée et redistributive afin de répartir les richesses, limiter les inégalités et assurer les prestations de l’Etat (santé, transports, éducation, etc.).
Réguler l’économie ne veut pas dire «centraliser à la française», imposer les entreprises et les contribuables de manière disproportionnée – rappelons ici que le PS a soutenu la RIE III –,
ni créer un état social à outrance, cela signifie simplement: permettre à l’Etat d’assumer les services publics et les réformes à venir (assurances maladies, retraites, énergie/climat, etc.) afin qu’elles soient profitables non pas qu’à l’économie mais également à la population.
Une part de nos représentants politiques à Berne semble aujourd’hui – à voir si c’est toujours le cas après les élections – favorable à mettre sur pied la transition énergétique qui nous permettra de diminuer notre dépendance aux énergies fossiles et ainsi réduire notre empreinte carbone. Voilà l’exemple type d’une réforme qui doit se faire via un investissement important de l’Etat afin que la population, et notamment les classes moyennes et populaires, n’en paient pas le prix. Le PS propose un «Plan Marshall» du climat avec des investissements conséquents dans différentes sources d’énergies renouvelables et particulièrement le solaire, qui a l’avantage d’être facilement et rapidement accessible.
Enfin, au-delà des idéologies, il y a une autre différence majeure entre la gauche et la droite, elle réside dans les positions radicales de l’UDC, principal allié du PLR aux Chambres fédérales. Un parti qui, ces dernières années, n’a cessé de déstabiliser la Suisse via des initiatives dangereuses, inapplicables, et mettant en péril les accords et les relations que la Suisse entretient avec ses voisins. De son côté, le Parti socialiste ne s’associe pas aux extrêmes à qui il préfère des partis plus modérés, tels que les Verts ou les différents partis centristes qui sont ouverts au dialogue, à la recherche de compromis et qui partagent des valeurs communes.
Voilà en l’état ce qui se joue le
20 octobre prochain, le choix d’une Suisse à l’écoute des lobbys économiques, avec un Etat affaibli ou le choix d’une Suisse centrée sur les besoins de la population avec un Etat fort et capable d’agir. C’est ce dernier choix que je vous encourage à faire, le choix qu’a également fait Nicolas Rochat Fernandez, candidat sortant au Conseil National, qui se présente sur la liste socialiste. Le choix d’une Suisse prête à se réformer, à garantir le système de retraite, à réduire les coûts de la santé pour le budget des ménages, à engager une transition énergétique profonde, une Suisse qui donne l’opportunité d’un congé parental aux familles, qui développe ses filières de formation (CFC, HES, EPF) et de formation continue, qui garantit le maintien des services publics et les libertés de chacune et chacun, une Suisse qui s’engage contre les inégalités. En somme, une Suisse pour tous et sans privilèges.
Sébastien Cala
Député