Sortant masqué d’un test de dépiste-âge du Coronavirus, effectué «en bonnet difforme» par deux charmantes agentes de santé aseptisées de l’Hôpital du Sentier, après un passage éclair à la pharmacie (en respectant la distance de 2m au comptoir!), je me suis arrêté au Séchey, chez Jean-Daniel Meylan, pêcheur professionnel et philosophe à «seize heures». Un écriteau planté devant sa maison indiquait: «Contre le Coronavirus, rien ne vaut la féra»! Mordant à l’hameçon, tout en restant confiné dans ma Twingo, je klaxonnai et, comme dans un drive-in, l’homme qui «m’empoisonne» la vie depuis des lunes, sortit, sourire aux lèvres! Je lui commandai pour 20CHF de filets de féra(s), qu’il me remit sur le champ. Rentré chez moi, je me concoctai deux filets avec un peu d’aneth, du poivre citronné, du sel de Guérande, une larme de Dézaley et un filet de crème. Une fois mes poissons dégustés, le soulagement fut instantané. Le goût de vivre remplaçant le devoir de survivre, je me sentais nettement mieux, qui sait, voire «guéri», plein de reconnaissance pour ce bienfaiteur!
Alors, permettez-moi de vous tendre «la perche»:» fête «comme moi: suivez la devise «QUI VIVRA FéRA»! Et votre maladie virale se terminera rapidement en queue de poisson! Car la pêche de Jean-Da, ça vous redonne une sacrée pêche…
PS. Mes excuses aux végans pour cette «thérapie» incompatible avec leur choix.
Frank Paillard, Les Charbonnières