Chers lecteurs, chères lectrices,
Il y a dix ans, la pandémie de coronavirus s’abattait sur notre pays et dans le monde entier. Aujourd’hui, en 2030, nous faisons un rapide bilan des milieux économiques, sanitaires et sociaux de notre pays.
Après tant d’années, nous ne pouvons que confirmer: «que c’est la première fois qu’une chose venue de Chine dure aussi longtemps.»
Nous pouvons observer que de nombreux citoyens et citoyennes portent encore leur tee-shirt avec la célèbre phrase de notre ministre de l’époque, Monsieur Alain Berset, je cite: «Nous souhaitons agir aussi vite que possible et aussi lentement que nécessaire.»
Nous nous sommes adressés à ces quelques personnes en leur demandant ce que cela signifiait encore pour eux, en 2030? Voici en général leur réponse: «il est clair que nous ne sommes plus dans l’urgence, mais cette phrase est pour moi mythique et à voir les résultats aujourd’hui… c’est pas mal du tout.
Comme vous le savez, de plus en plus de nouveaux nés sont pucés à leur naissance pour la grande satisfaction des parents qui ont peur pour leur enfant, cela a conduit à une baisse conséquente sur leurs primes d’assurance, et si tous les membres de la famille sont pucés, l’assurance ne coûte plus que quelques peanuts et elle est gratuite pour ceux qui autorisent par exemple la Migros, la Coop (via carte cumulus) à divulguer leurs achats à leur assureur.
Monsieur Rochat nous disait que cela devenait vraiment trop intrusif… il reçoit de son assurance des messages lui disant de réduire sa consommation de chocolat, de contrôler son poids et de faire plus d’exercices.
Des voix s’élèvent contre cette pratique brimant nos libertés individuelles et exploitant les plus faibles économiquement. Cette puce aurait des effets néfastes sur la santé, car elle diffuserait des ondes et consommerait beaucoup d’électricité.
Des recherches sont en cours pour déceler grâce à cette puce les personnes souffrant de problèmes psychiques, l’avancée est quasiment nulle.
La vague des burn-outs va en diminuant, grâce au partage du travail et au revenu de base inconditionnel. Les entreprises de notre pays ont constaté que les employés travaillant à temps partiel sont plus motivés et efficaces. Ils arrivent à trouver un équilibre entre leur vie professionnelle, familiale et sociale, de ce fait l’absentéisme au travail est devenu très rare. Les gens sont plus mobiles, certains choisissent de travailler plus longtemps que les 67 ans, âge légal de la retraite.
D’ailleurs, les sondages montrent que les résultats ont tendances à s’inverser: «l’oreiller de paresse» de Monsieur Guy Parmelin est devenu pour plus de 60% de la population, un oreiller de solidarité.
On a vu apparaître comme effets corollaires, des échanges de services: beaucoup de personnes mettent leurs compétences au service des autres.
Tous ces changements ont des effets positifs sur les enfants et l’on peut ainsi remarquer qu’une forme d’entraide s’est créée et que la compétition devient (presque) un vieux souvenir.
Un débat est ouvert: n’allons-nous pas rouvrir les classes dans les villages? Les enfants pourront se rendre à pied dans les écoles et en cas de nouvelle crise cela sera plus gérable, surtout dans les cours de récréation.
La question se pose également pour les entreprises qui deviennent de plus en plus grandes, ne devrions-nous pas revenir à des proportions plus humaines?
Des subsides sont versés à toutes les personnes qui travaillent près de leur habitation ou qui prennent les transports publics pour s’y rendre.
La plupart des produits de première nécessité sont fabriqués en Suisse. Les consommateurs ont pris conscience de la nécessité de consommer local, les maraîchers croulent sous les demandes, mais petit bémol, il manque toujours de la main d’œuvre, les petits salaires n’ont toujours pas la cote… même avec le revenu de base inconditionnel.
Et pour finir…
La citation, Il n’y a pas de sot métier, il n’y que de sottes gens. Les héros d’il y a 10 ans sont toujours les héros d’aujourd’hui, donc… les sots sont en voie de disparition!
«Nous souhaitons agir aussi vite que possible et aussi lentement que nécessaire.» Oui Messieurs Berset et Parmelin, nous allons essayer de reculer pour mieux sauter et faire au mieux… pour que notre planète respire et que cet oreiller de paresse devienne vraiment un oreiller de solidarité.
En ce jeudi 30 avril 2020, nous vous invitons à vous rendre sur le site appeldu4mai.ch «pour un redémarrage humaniste local et durable».
Chers lecteurs, chères lectrices, merci d’avoir passé ce temps en notre compagnie et… jusqu’en 2030: «prenez bien soin de vous et des autres.»
Corinne Rochat & Valott