Quelques chiffres qui expliquent mieux que des mots la raison pour laquelle l’acceptation de l’initiative de limitation du 27 septembre prochain est urgente, afin de corriger ses effets négatifs sur notre population, tout en gardant la
possibilité de faire venir la main d’œuvre qui nous est nécessaire.
Evolution du taux de chômage depuis 2000. L’entrée en vigueur de la libre circulation est indiquée par la ligne rouge. En 2001, le t+aux était à 1,7%. En 18 ans, il n’est plus jamais redescendu aussi bas, pas même en 2019 où les chiffres étaient un peu meilleurs, s’approchant des 2,3%. Aujourd’hui, le taux de chômage est de 3,3%. (Source: www.amstat.ch)
Répartition des chômeurs selon l’âge et la nationalité (chiffres d’août 2019), montrant qu’entre 42 et 47% de la population qui ne trouve pas de travail sont des étrangers, alors qu’ils ne sont pas proportionnellement aussi nombreux dans la population. Ce qui signifie que nous faisons venir de la main d’œuvre que nous remplaçons ensuite par d’autres, et beaucoup se voient contraints de rentrer chez eux après des années en Suisse. Car une fois au chômage, un étranger perd la possibilité de renouveler son permis de séjour en Suisse; et un étranger a, aujourd’hui quatre fois plus de risque de se retrouver au chômage qu’un Suisse, à cause de la trop forte disponibilité de main d’œuvre en Union européenne et l’absence de contrainte d’emploi local suite à la libre circulation.
Cette manière de traiter notre main d’œuvre importée, qui vient servir notre économie pour se voir ensuite remplacée quelques années après, relève tout simplement du scandale éthique. Ceci d’autant plus si l’on tient compte du fait qu’entre un quart et la moitié des étrangers en provenance du l’UE sont rémunérés en-dessous de ce qui est considéré comme le minimum impératif admis en Suisse.
La libre circulation des personnes n’a pas marqué le début de la possibilité pour la Suisse de faire venir la main d’œuvre dont elle avait besoin, comme l’atteste la présence des étrangers de 2e ou de 3e génération que nous connaissons, qui sont des descendants de personnes qui sont venues travailler en Suisse avant cet accord. La libre circulation des personnes nous a simplement fait perdre le contrôle sur cette venue de main d’œuvre, porte ouverte pour les entreprises non respectueuses d’autrui de remplacer toujours davantage leurs employés locaux par d’autres meilleur marché.
La libre circulation n’a également aucun impact et aucun lien avec l’accord de libre-échange qui régit l’immense majorité de nos importations et exportations avec l’UE; l’accord de libre-échange a été accepté en 1972 et restera en vigueur quelle que soit l’issue du vote du 27 septembre.
Résilier la libre circulation relève de l’urgence éthique aujourd’hui; pour qu’un pays comme la Suisse se montre respectueux de la main d’œuvre dont elle a besoin, pour que nous retrouvions un taux de chômage décent et des loyers abordables à tous. Sans hésiter, votons OUI le 27 septembre prochain à l’initiative de limitation.
Pour l’UDC Vallée de Joux
Le comité