Chères lectrices, chers lecteurs,
La Suisse est une puissance économique de premier plan malgré sa population restreinte. Avec ses 8 millions d’habitants, notre pays comptabilise un PIB de 700 milliards de dollars ce qui en fait la 19e économie la plus puissante du monde devant l’Arabie Saoudite. Il fait ainsi partie du club des 10% des économies les plus riches de la planète. Dans les classements liés à la compétitivité de l’économie, la Suisse se situe presque toujours aux avant-postes. En outre, nous sommes le troisième partenaire économique de l’UE qui a enregistré en 2019 à notre égard un excédent commercial de
17 milliards de CHF.
Contrairement aux fausses affirmations des milieux économiques qui ont fait aveuglément allégeance à l’UE, notre prospérité ne doit rien à Bruxelles. Notre niveau de vie est discrètement observé et clairement envié dans le monde entier depuis des décennies, ce qui d’ailleurs explique également la très forte immigration que connaît notre pays. En 1992, ces mêmes milieux affirmaient que notre pays allait s’effondrer si nous refusions d’intégrer l’EEE. Ces lobbies se sont trompés pour l’unième fois dans leurs prédictions faussement alarmistes, puisque notre pays est toujours, depuis le milieu du siècle passé l’un des plus riches de la planète.
Toutefois, depuis l’adoption de libre circulation, notre pays connaît une explosion de son immigration et de ce fait génère une forte détérioration de ses conditions de vie. Le Conseil fédéral affirme que notre PIB a progressé suite à l’instauration de cet accord en 2007. Sur ce point, c’est un fait puisque notre économie a crû suite à l’afflux de 1.1 million de travailleurs étrangers depuis cette date. Cependant, force est de constater que depuis lors le PIB/habitant stagne et que les salaires diminuent pour l’immense majorité de nos habitants. Et contrairement aux affirmations fallacieuses des syndicats, les mesures d’accompagnement souvent mises en avant ne protègent que les petits salaires, et en aucun cas les salaires intermédiaires ou supérieurs!
La concurrence exacerbée qu’entraîne la libre circulation depuis 13 ans sur notre marché du travail produit deux effets nettement visibles: l’explosion de l’insécurité de l’emploi, et la baisse des salaires. Contrairement à ce que prétend le Conseil fédéral, il ne fait aucun doute que la libre circulation heureuse n’existe pas pour les pays riches! Le nombre de nos chômeurs de plus de 50 ans explose et nos étudiants passent des mois, voire des années, avant de pouvoir décrocher un premier emploi. Aujourd’hui, nos concitoyens sont de plus en plus inquiets pour leur avenir et ils sont à juste titre préoccupés par leurs primes d’assurance maladie et leur retraite. Cette nouvelle situation révèle que notre classe moyenne est actuellement en train de disparaître.
Depuis le début de la campagne, le gouvernement répète sans cesse que la libre circulation a profité aux habitants de notre pays. Au vu de ce qui précède, il est clairement évident que cette affirmation est un leurre… et pour preuve, au Royaume-Uni, le Nord du pays qui était autrefois favorable à la gauche et pro-UE a dernièrement voté en faveur de Monsieur Boris Johnson et pour le Brexit. Le ressenti de la majorité de nos concitoyens ne va pas dans le sens des allégations formulées par notre gouvernement. Le PIB suisse a progressé au cours de la dernière décennie, mais ça n’est clairement pas le cas du PIB/hab, ni des salaires. Les salaires, eux, ont en moyenne diminué de 3 % depuis la conclusion de cet accord, lequel n’a jamais été monitoré (on se demande pourquoi), il en résulte que personne ne peut dire si cela a été bénéfique pour la Suisse ou non… en revanche vos charges mensuelles ont parfois doublé, prenons pour exemple; l’assurance maladie (+6,5% chaque année, augmentation des impôts, taxes sur la valeur locative etc…). Nos conditions de vie et notre pouvoir d’achat ont ainsi considérablement reculé dans notre pays. La libre circulation est indiscutablement responsable de cette violente détérioration économique qui n’a pas d’équivalent dans notre histoire.
En votant OUI à l’initiative du
27 septembre, vous éviterez une détérioration progressive de votre pouvoir d’achat, du marché de l’emploi pour vous et pour vos enfants, de vos libertés morcelées petit à petit, et cela n’empêchera en rien le maintien du marché économique avec nos partenaires européens et mondiaux. Je rappelle d’ailleurs à nos chères lectrices et nos chers lecteurs que malgré notre belle démocratie, pratiquement une personne sur deux ne vote pour ainsi dire jamais. Il serait déplorable de faire le triste constat qu’un jour nos abstentions soient la cause de notre chute collective.
Emilien Reverchon
Les Charbonnières