Tout d’abord, il faut que je me présente, enfin je ne sais pas si cela est nécessaire, vous allez me découvrir au fil de cette histoire.
Oui, j’aime votre Vallée et surtout je l’ai découverte lors du premier confinement de 2020, si proche de chez moi et déjà ailleurs, ce slogan lui sied à merveille, votre Vallée, une île à l’envers.
Oui, mais cette fois-ci, ce fut l’envers du décor, enfin pour moi; la leçon du premier confinement n’avait pas porté ses fruits!
*Yu!
Toute guillerette, je pars de bon matin afin de profiter un maximum de cette belle journée qui s’ouvre à moi, une rôdée dans le Risoud est au programme. Arrivée au village de l’ours, je réalise… que j’ai oublié mes gants, quelle *enfournée! Avec cette bise à décorner les bœufs, impossible d’envisager d’attaquer la *rapille.
Bien, je fais rapidement un petit bilan de la situation: Où puis-je acheter cette paire de gants qui me manque tant?
A la capitale? Covidement vôtre, les magasins non essentiels sont bouclés. Je *bougrasse, il reste deux solutions: retourner chez moi en passant par Vaulion ou me rendre… dans le pays voisin.
Bon, je vais me *dépatoiller! Je vais *chader jusqu’à l’autre côté, passer la frontière; c’est pour de bonnes raisons et une bonne cause… N’est-ce pas?
*Je suis en Berne. Donc retour, mon projet va pouvoir se réaliser.
Je traverse les villages plus ou moins sinistrés et moi, plus ou moins culpabilisée, mais… ce n’est pas tout de ma faute! Une petite voix me dit: Mais si… Simonetta,… tu es un *fend-l’air.
Enfin, munie de mes gants bien douillets, je peux enfin saisir mes bâtons et m’engager sur le chemin de «Chez-la-Tante». Le paysage est grandiose, les arbres couverts de neige ont des allures de personnages sortis tout droit d’un conte. Des géants habillés de grands manteaux blancs m’accueillent à la lisière du bois, mais ceux-ci ne sont dotés d’aucune mauvaise intention, si ce n’est qu’en passant… un coup de vent peut faire basculer le long de mon cou, une écharpe de neige d’une fraîcheur inattendue.
A une bifurcation… découverte!? Dans ce profond Risoud, il y a un chemin qui porte le nom de ma petite-fille.
Après un bon dénivelé, je suis arrivée à la *câpite tant convoitée et là, je me suis mise à penser en buvant mon thé, que cela serait le lieu idéal pour une rencontre de nos conseillers fédéraux.
Vous voulez que je vous dise comment il s’appelle ce refuge?
D’accord, mais ne le criez pas sur les toits, c’est la… Girouette.
J’espère, que cela m’aura servi de leçon et… *Pardinel! Dorénavant, je vais faire une liste de ce qui m’est vraiment essentiel.
Madame *fend-l’air
*Merci à Charles-Hector Nicole pour son livre LE LANGAGE
COMBIER.
Corinne Rochat