Au printemps dernier un petit volume intitulé HISTOIRE ET ANECDOTES DE L’ASILE ET HÔTEL DU MARCHAIRUZ parle des archives de cette société et de ses 175 ans d’existence.
Citons en quelques-unes:
Ce François Meylan du Brassus qui, pris d’une certaine « Folie » décida, dans les années 1820 à 1830, de construire un refuge à mi-chemin entre le village et le col. Faute d’argent et de soutien, son projet tomba à l’eau. Grâce à la malice publique, le nom de « Folie » est resté jusqu’à ce jour.
Il désigne une partie de la route particulièrement abrupte à la hauteur du chalet de la Lande dessus.
Le lecteur sourira en pensant qu’avec prémonition dans les années 1921, l’écrivain C.F. Ramuz dans le récit de la guerre du Sonderbund de 1847, fait dire à un soldat : « J’ai vu 4 loups sur le sommet du Marchairuz !!! »
De même, on peut se rappeler qu’en 1943, en avance sur son temps, la société de l’hôtel décida d’améliorer la capacité électrique du restaurant en construisant une éolienne… Décision est prise de faire exécuter un mât de 26 mètres avec génératrice à hélices. Installation en 2 jours. Demande d’autorisation pour traverser la route. Le voyer s’en moque! Autorisation pas nécessaire !?
Malheureusement, l’hélice ne fonctionna jamais à satisfaction. De nos jours, combien de temps pour obtenir une autorisation ?
En 1900, lors d’un premier concours de ski qui fut organisé dans le pâturage du Pré de Bière, des Combiers incrédules découvrirent qu’un concurrent venu d’une autre région skiait avec 2 bâtons à hauteur des coudes et que c’était mieux qu’un long bambou à hauteur de la tête. Technique rapidement utilisée par la suite!
Le passage du col qu’on appela parfois le « Petit Saint Bernard » est devenu une route à grand trafic où l’on ne s’arrête que fort peu.
Nos ancêtres y montèrent par centaines, souvent à pied ou en char, pour fêter société de tir et kermesses mémorables.
Jamais ils n’auraient imaginé que leurs descendants passeraient le col avec de puissantes voitures, des camions de 40 tonnes, et même sans pédaler grâce à des vélos propulsés par la fée électricité !
Un petit ouvrage de 70 pages agrémenté de nombreuses photos et tiré à 200 exemplaires est à lire avec les souvenirs de 200 ans d’histoire de notre belle région.
Il peut s’obtenir:
– A l’imprimerie Baudat, L’Orient
– Au Centre Sportif, Le Sentier
– A l’hôtel du Marchairuz
– Chez l’auteur, Le Brassus
Gilbert Goy