Notre devoir de citoyens est d’accepter et donc de voter pour le projet de fusion qui nous est proposé. Aucun argument contre cette fusion n’est ni décisif ni convaincant. En revanche, les raisons et les nécessités d’une telle fusion, pour celui qui a pratiqué le législatif comme l’exécutif communal de nombreuses législatures, sont d’une évidente et rationnelle nécessité.
Le nombre toujours croissant d’objets et de projets qui concernent La Vallée dans son ensemble, fait qu’un seul pouvoir décisionnel est à mettre en place. Les associations de communes par leur complexité deviennent, dans le respect de la démocratie, difficilement défendables. Les dépenses liées, cantonales et intercommunales, quasiment intouchables, représentent plus des trois quarts de nos budgets communaux.
D’autre part, des objets comme la gestion du tourisme, la distribution d’eau, l’épuration, les écoles, La Raisse Armand, la SEVJ SA, la société des AVJ etc. sont autant de concepts qui nécessitent une coordination intercommunale. La commune unique y pourvoira complètement et avantageusement. Organiser, rationaliser, sont des possibilités utilisées régulièrement dans toutes les entreprises qui se respectent. Pourquoi n’en serait-il pas de même en ce qui concerne les pouvoirs publics ? D’ailleurs, l’Etat de Vaud, lui-même, nous y invite.
Décidons de vivre avec notre temps, acceptons cette nouvelle entité politique que sera La Vallée de Joux. Il n’y a pas péril en la demeure, bien au contraire. Merci pour les générations futures.
La vie est faite de choix. Privilège ! On nous demande de choisir, faisons donc l’effort de la réflexion et décidons-nous pour l’avenir, sereinement et surtout sans ressentiment. Cessons de jouer les « Docteurs brindilles », ajustons notre vision à l’importance de la question, prenons un peu de hauteur, cherchons à œuvrer en bonne et transparente intelligence. Votons pour la fusion. Merci !
Philippe Berney, Le Pont