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Petit à petit, La Vallée reprend vie

Comment s’est passé cette première journée chez les restaurateurs combiers?

Lundi 11 mai, jour officiel de retour à l’école et de réouverture des commerces et restaurants. Le Covid-19 étant passé par là, plus rien ne sera comme avant: distanciation physique, désinfection des mains obligatoire dès le seuil franchi… Comment s’est passé cette première journée chez les restaurateurs combiers? Petit tour d’horizon.

Redémarrage en douceur

C’est le cas de l’Hôtel de Ville du Sentier dont la fréquentation «est très calme, aux dires de Nicolas Deschamps, directeur, malgré beaucoup de communication notamment sur les réseaux sociaux et les mailing clients, nous n’avons rien vendu. Un responsable d’une grande manufacture m’a clairement dit qu’ils incitaient leurs employés à ne pas aller au restaurant, alors on envisage sérieusement de proposer un service à l’emporter et même la livraison. Nous avons réduit de moitié notre personnel, en salle et en cuisine. Nous avons retiré une quarantaine de chaises et réarrangé les tables pour qu’il y ait un mètre en chaque client et 2 entre chaque table: ça m’a coupé la moitié du restaurant! D’habitude le matin il y a une dizaine de clients, mais là (un seul client dans la salle, ndlr) si ça continue comme ça, dans un mois et demi, on arrête tout car on n’aura plus de réserves. L’hôtel est vide et pour le moment aucune réservation. On espère que le bouche à oreille va fonctionner.»

A l’autre bout du lac au Pont, le Tiroum la Chenoille reçoit «quelques-uns de nos habitués, mais pas comme avant, indique Isabelle Odrobina, associée gérante (avec Adela Ramu), il faut dire que le temps ne s’y prête pas trop, il faut laisser les gens prendre confiance et ressortir. Ceux qui sortent sont contents de se retrouver entre eux, même s’ils le faisaient avant la réouverture, c’est quand même autre chose que le faire ici autour d’une table. Nous avons enlevé environ la moitié des couverts et réduit la terrasse. On se rendra vraiment compte le week-end si la clientèle revient comme avant. Ici c’est petit alors peut-être que ça fait peur. Mais nous sommes confiantes.

Les clients sont revenus

Du côté de l’Hôtel de la Poste à L’Orient, le son de cloche sonne différemment «On a eu peur pour la clientèle, est-ce qu’ils vont revenir? Est-ce qu’ils vont respecter toutes les mesures? Finalement tout s’est bien passé, confie Sejdefa (Annie) Soares, gérante. Les clients sont revenus, on est ravis. On a bien travaillé hier (le 11 mai, ndlr), surtout le soir. Les gens ont besoin de parler, d’échanger. Nous avons reçu des aides de l’Etat donc on a pu tenir le coup et tous les employés sont de retour au travail! On a quand même perdu plus de la moitié de nos couverts mais je dois penser à la santé de tous, employés et clients. J’espère qu’ils vont continuer à ne pas avoir peur. On se doit de les rassurer, on pense à eux aussi. Toutes les normes sont respectées il y a du désinfectant partout. Nous avons une sacrée chute du chiffre d’affaire mais on ne peut pas faire autrement. L’hôtel rouvre la semaine prochaine et on a déjà des réservations, on compte beaucoup là-dessus. On attend que la situation se stabilise et qu’on puisse enfin se retrouver entre voisins et amis. Je voudrais dire un grand merci à l’hôpital, qui a beaucoup travaillé avec cou- rage. Surtout respectez les distances, gardez les précautions d’usage, on est tous dans le même bain. Courage aux autres restaurateurs, on est solidaires! Et merci à Baudat.

Ouvert exceptionnellement le lundi le restaurant Chez Lily au Brassus a également réussi sa reprise. «C’était un peu calme à l’ouverture mais plus du tout aujourd’hui, annonce Katia, serveuse et sœur de la gérante. On a beaucoup de réservations pour le midi, les salles sont complètes. Les gens reviennent et réservent, comme les places sont limitées et l’espace est petit. On a enlevé des tables pour respecter les normes, ce qui fait la moitié des couverts en moins. Les horaires sont un peu modifiés mais la carte reste la même. On est finalement assez optimistes, malgré nos inquiétudes pour la réouverture.»

Retour au Pont, avec l’Hôtel de la Truite qui a lui, rouvert le 12 au matin. François Lehmann, administrateur nous montre les réaménagements. La terrasse est divisée en trois parties et les différentes salles adaptées aux nouvelles normes. «C’est plutôt calme ce matin mais nous venons de rouvrir. Tout est en place et nous avons plus de la moitié de couverts en moins. Mais l’hôtel est également ouvert et a quelques réservations. On est quand même contents, surtout pour les prochaines semaines qui s’annoncent bien, c’est au-delà de nos attentes! Pour le côté sanitaire, en sus des toutes les contraintes respectées, nous arrivons à espacer les personnes grâce à nos différentes salles que nous n’ouvrons pas toutes en même temps. Les cartes bancaires sont privilégiées et exclusivité de la Truite: nous avons fait faire des casquettes-visières pour nos employés!»