Catégories
Combiers News

Le Bol d’Or a bénéficié d’un week-end exceptionnel

Une fort belle 54e édition

Une météo très favorable, avec du soleil et du vent, a permis aux 87 bateaux inscrits de vivre une fort belle 54e édition. La victoire d’un équipage local en catégorie multicoques n’a rien gâché à la fête.

Baie du Rocheray, dimanche 23 août, 10h45: un vent de sud-ouest balaie le lac. Le départ du Bol d’Or se fera en vent arrière, concrètement «sous spinnaker», voile généralement très colorée hissée à l’avant. Mais gare! Il y aura de la bagarre et de l’ambiance. Un catamaran chavire dix mètres seulement après le coup de pistolet.

L’an dernier, on s’en souvient, le Bol d’or s’était joué avec peu ou pas de vent. D’une année à l’autre, évidemment, tout change. Mais avec les conditions présentes, d’un moment et d’un endroit à l’autre, tout change aussi. En effet, l’inhabituel vent de sud-ouest (décalé par rapport à l’axe du lac) est fort imprévisible, sinon capricieux. Ce sont la crête du Risoud et de la rive gauche du lac qui amènent généralement cette instabilité locale. Deux catamarans très proches fendent les flots tandis qu’au deuxième plan, quelques dériveurs sont à l’arrêt.

Courses dans la course

Les équipages doivent choisir l’option «Bioux» ou l’option «mi-lac», ten- ter de profiter des «baffes» (rafales) soudaines et tournantes, prendre les risées sur le bon bord pour effectuer le double aller-retour Rocheray- Abbaye dans le meilleur temps. A ce jeu, les meilleurs sont deux membres du Club Nautique Vallée de Joux, Yanis Andrebe et Alexandre Schmied, lesquels bouclent en deux heures et quarante minutes (temps compensé) le parcours avec leur Bim Javelin 2 «Light».

Plusieurs courses dans la course auront égayé encore cette journée, tels ces deux skiffs se marquant l’espace d’une demi-douzaine de minutes, l’équivalent du corps à corps en lutte, jusqu’à ce que le vent et les décisions des skippers leur fassent prendre des chemins différents.

Convivialité

La veille et comme à l’accoutumée, juniors, et dériveurs et catamarans de la classe M3 se sont partagés le plan d’eau. En soirée, un repas et une animation musicale, dans un format réduit pour raisons sanitaires, ont offert un moment de convivialité aux navigateurs et aux bénévoles du club nautique.

Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la semaine du soir du 16 au 20 août et le 55e Bol d’Or les 21 et 22 août 2021.

3 questions express à Yvan Bourgnon

Le célèbre navigateur d’origine chaux-de-fonnière, établi en Bretagne, participait pour la quatrième reprise au Bol d’Or combier, notamment le dimanche avec son fils Mathis, qui ambitionne de faire carrière lui aussi dans la voile. Le duo a battu plusieurs records en Méditerranée, en Atlantique ou dans la Manche sur ce bateau. Ses impressions.

Vous continuez de revenir à La Vallée…

Je suis venu un peu par hasard au début, car La Vallée fait partie du circuit suisse, cela m’a tout de suite plu. J’en ai tellement parler pendant mon enfance que je suis content d’y revenir. Il faut dire aussi qu’il y a beaucoup de convivialité. Il faut saluer les organisateurs, ils font de gros efforts, ils ont de la joie, ils ont envie de faire bien. Le club ne paie peut-être pas de mine, mais, moi qui régate dans le monde entier, je peux dire qu’il y a peu de régates aussi chaleureuses et bien organisées. Il y a des régates où les gens se re- gardent à peine, repartent sitôt qu’ils en ont terminé. Ici, on boit un coup, on mange, on discute, on échange, tout cela, avec un bon niveau de régate, quand même.

Vos observations sur le plan d’eau?

C’est un plan d’eau très exigeant, il faut sans cesse batailler. Les vents sont changeants, donc ce n’est jamais acquis, on est dans la tactique en permanence; on doit toujours se remettre en cause. Personne ne peut dire qu’il aura fait la course parfaite, on fait tous des erreurs et il faut essayer d’en faire le moins possible, rester concentré. On n’a jamais course gagnée et jusqu’à la ligne d’arrivée, un renversement de situation est possible. J’adore ça, ça nous rend humbles.

Vous manquez de peu le podium, tant hier samedi qu’aujourd’hui, pas trop déçu?

C’est comme ça. On a terminé premiers des Nacra F20 Carbone parmi cinq ou six autres bateaux de ce type, c’était notre objectif. Maintenant, ce qui est compliqué, c’est le calcul de temps compensé. En temps réel, nous sommes arrivés les premiers, mais il fallait rendre du temps aux bateaux moins rapides que nous. Le plan d’eau est très petit et ce sont des conditions qui, en général, favorisent les petits bateaux.

Podiums Multicoques (temps compensés)

  1. Yanis Andrebe et Alexandre Schmied, en 2:40:11 sur Bim Javelin 2 «Light».
  2. Laurent Vez (Morges) en 2:42:43 sur M3
  3. Marius l’Hôte et Antoine Degottex (Baie de Corsier, Genève), en 2:45:08 sur Nacra F16

Dériveurs (temps compensés)

  1. Pierre-Yves Pfirter et Sabrina Erné (Morges) en 3:12:56 sur sur 49eFX
  2. Jean Philippe Ryter (Vevey-la-Tour ) en 3:15:20 sur Finn
  3. Jérôme et Titouan Thomas (Montereau en Seine-et-Marne) en 3:15:34 sur Snipe