Une année après les JOJ

Comment transformer l’essai?

Le projet d’espace nordique aux Grandes Roches devait bénéficier de l’élan suscité par le triomphe populaire des Jeux Olympique de la Jeunesse. Ce dossier complexe et prometteur avance au rythme de la politique locale et des contraintes administratives. Le point avec Dominique Rochat, président du ski-club et ancien responsable du site de compétition pour les Jeux.

Comment transformer l’essai? Les Jeux Olympiques de la Jeunesse, en janvier dernier, ont laissé entrevoir un renouveau des compétitions nordiques d’envergure à la Vallée de Joux et un site des Grandes Roches doté d’infrastructures durables – ce pour quoi il a été racheté par la commune du Chenit à son homologue morgienne. Une année plus tard, le site des Grandes Roches est toujours aussi saisissant, la piste damée malgré quelques soucis techniques et les fondeurs y sont présents, quoique en nombre moindre qu’à la Combe des Amburnex, prise d’assaut depuis les deux côtés du Jura.

Acquis majeurs

Dominique Rochat relève des acquis majeurs des Jeux Olympiques de la Jeunesse: le site des Grandes Roches a été remis en place après les JOJ, un accord a été trouvé pour garder les pistes homologuées FIS et les skieurs ont de nouveaux points de départ pour aller skier dans le Risoux en cas d’enneigement délicat. D’autres soucis que la pérennisation du site des Grandes Roches ont pris une place prépondérante au cours de l’année écoulée, or malgré cela, une mise à jour du Plan partiel d’affectation (PPA) est actuellement à l’étude auprès des services cantonaux, en vue d’une mise à l’enquête espérée au début du printemps. Pour rappel, ce nouveau PPA place un certain nombre d’installations sur la carte: aménagement du bâtiment des Grandes Roches (avec locaux chauffés, vestiaires et réfectoire), canons à neige, éclairage des pistes, espace dédié à la culture de neige, bassin de rétention, dans une combette dérobée, en surplomb ainsi qu’une boucle supplémentaire de 2,5 km en direction de l’ouest.

«Il faut professionnaliser nos services»

Dominique Rochat détaille les enjeux actuels: «Les Jeux nous ont montré ce qu’on est capable de faire nous-mêmes, les capacités du site. Il faut maintenant passer la vitesse supérieure, concrètement professionnaliser nos services. Jusqu’à présent, on s’est appuyés sur le bénévolat mais on touche aux limites de ce système, tous les acteurs s’en rendent compte. Si on veut développer les infrastructures sur ce site, avec les capacités d’entraînement pour les jeunes et accueillir d’autres grandes compétitions, il faut non seulement des investissements mais une permanence.»

Centre Régional de Performance

De fait, le dossier a été repris par la Commune du Chenit, acteur principal dans ce projet. Par la voix de son syndic Stives Morand, la commune expliquait dernièrement sur ValTV son ambition d’accueillir un «Centre Régional de Performance (CRP)» qui pourrait bénéficier de l’ensemble des infrastructures de La Vallée. Les CRP, fortement relayés dans le milieu politique, sont l’une des principales mesures du concept de la relève lancé par Swiss-Ski. Des discussions sont en cours pour pouvoir accueillir des élèves dès l’hiver prochain selon des modalités à définir.

Différence de rythmes

Les infrastructures nordiques prévues dans le PPA devront encore être choisies en détail, installées, puis entretenues. Or, le tout demande des budgets notamment communaux, un ou plusieurs préavis. Dominique Rochat est attentif au timing: «Tout cela doit se décider au plus tard en fin d’hiver pour être opérationnel l’hiver suivant.» Si rien n’est mis en place rapidement, on parle donc de l’hiver 2022-23 au plus tôt. Une certitude émerge: le rythme de la politique locale, d’autant plus en situation de crise sanitaire, ne suis pas le rythme élevé des athlètes nordiques.

Une Coupe suisse pour le début février

Prochaine compétition sur le site des Grandes Roches: une Coupe suisse, avec 150 fondeurs dès 17 ans, prévue les 6-7 février prochains. Cette compétition aura toutefois lieu à huis clos, Covid oblige.