Quelques explications sur les vaccins

Un article de la FAVJ

Le vaccin ARN signé Pfizer-BioNTech ne sera plus le seul sur le marché, à l’image du vaccin AstraZeneca qui est lui un vaccin ADN… Et dans quelques mois ce sera au tour des vaccins dits conventionnels, à virus inactivé ou atténué, de venir compléter l’arsenal.

Vaccin conventionnel ou vaccin génétique?

Car si tous les vaccins ont le même but, c’est-à-dire entraîner notre système immunitaire à reconnaître le coronavirus, lui faire monter ses défenses de façon préventive afin de neutraliser le vrai virus s’il venait à nous infecter, les technologies qui entraînent ces réactions diffèrent.

La pandémie de coronavirus est en effet l’occasion d’utiliser pour la première fois à très grande échelle les vaccins génétiques. Dans le cas de Pfizer et de son partenaire allemand BioNTech, ainsi que de Moderna, on injecte ainsi dans l’organisme des brins d’instructions génétiques appelées ARN messager, c’est-à-dire la molécule qui dit à nos cellules ce qu’il faut fabriquer. Toute cellule est une mini-usine de protéines, selon les instructions génétiques contenues dans l’ADN de son noyau (l’ADN est transcrit en ARN au moment voulu).

L’ARN messager du vaccin est fabriqué en laboratoire. Il s’insère et pirate cette machinerie pour faire fabriquer des protéines ou “antigènes” spécifiques du coronavirus: ses “spicules” (“spikes”), ces pointes si reconnaissables qui ornent sa surface et lui permettent de s’attacher aux cellules humaines pour les pénétrer.

Ces protéines, inoffensives en elles-mêmes, vont être libérées par nos cellules et livrées au système immunitaire, qui va alors produire des anticorps. Ces anticorps vont rester, montant la garde pendant, on l’espère, une longue durée, capables de reconnaître et de neutraliser le coronavirus s’il venait à nous infecter. A aucun moment, le virus SARS-CoV-2, même inactivé, n’est injecté, et l’ARN ne peut pas s’intégrer dans notre génome.

4 grand types de vaccins

Plus de 240 sont étudiés, plus de 40 sont en essais cliniques, tous appartiennent à l’un des 4 grands types de vaccins, ils sont appelés conventionnels ou nouvelle génération.

Vaccins à virus affaibli ou à virus désactivé: en injectant une forme inoffensive du virus, les anticorps apprennent à identifier les protéines entourant le virus pour le neutraliser.

Les vaccins à sous unité protéique: ici seules les têtes entourant le virus sont injectées, une méthode moins agressive pour le corps humain mais qui nécessite souvent des rappels.

Vaccins génétiques: ils utilisent une partie de nos cellules, un vaccin ADN pénètre le noyau, un vaccins ARN pénètre le cytoplasme, les cellules infectées développent les mêmes protéines que le virus et notre corps apprend une fois de plus à s’en débarrasser.

Les vaccins à vecteur viral: le brin d’ADN est cette fois contenu dans un virus commun c’est ce virus qui sert de cheval de Troie pour infecter la cellule et provoquer la réaction immunitaire.

Carmen Mora /AFP/HuffingtonPost/Dr Naiken