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L’objet de la votation du 12 février n’est pas une automatisation de la naturalisation et on ne parle pas de «secondos», mais bien de troisième génération… Il ne s’agit que d’une naturalisation facilitée, ni automatique donc, ni gratuite, et ceci pour les enfants dont les grands-parents ont immigré ici. Mais dans quel pays vit-on? Et quel rapport entre la naturalisation facilitée de la troisième génération et les femmes en burqua?
Bien sûr, je m’énerve contre les instigateurs mais aussi contre les CFF qui permettent ce genre d’affichage dans leurs gares, au nom d’une sacro-sainte neutralité ou sous le couvert d’un arrêt du tribunal fédéral.
Les opposants pensent être les seuls à savoir ce qu’est un vrai Suisse, à savoir quelqu’un qui a peur de ce qu’il ne connaît pas. Basta avec ça! L’identité et la force de la Suisse, ce n’est pas une langue commune ou une religion commune, ce sont au contraire des facteurs interculturels comme la démocratie directe, beaucoup d’autonomie des régions et la culture du compromis au niveau politique. Votez oui le 12 février, au nom de la tolérance, de l’ouverture et du respect.
Albert Blondel
Retraité CFF