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Accueil » Aux Chemins de Traverses » Périgord et Tour de France

Périgord et Tour de France

La rédaction 27 juillet 2017 10 h 11 min Pas de commentaire

C’est jour de liesse ce 11 juillet à Montignac dans le Périgord: les rues sont pavoisées de rubans jaunes et rouges aux couleurs de la ville et partout figurent sur les devantures des magasins des dessins évoquant le cyclisme. C’est un jour qui figurera dans les annales car le Tour de France va traverser la bourgade.
La foule se presse déjà à 10 heures au premier rond-point pour bénéficier d’une belle vue: on y patiente en shorts, sandales et casquettes, on a sorti les tables, les pliants et les parasols des camping-cars. Les papys s’activent à servir le pastis tout en écoutant Radio Tour. Ici, le Tour de France, c’est sacré: Français, Hollandais, Allemands et Britanniques s’unissent dans une communion solennelle. C’est l’Europe des peuples.
Je m’installe «Chez Fanny», restaurant du centre, juste à côté du PMU où se sont agglutinés des 15-25 ans. C’est festif, ça chante, ça crie, ça s’embrasse. Les garçons sont accoudés au bar avec une première bière et les filles se déhanchent au son de la musique. Certains refrains sont repris depuis le restaurant par des sexagénaires dans une ambiance bon enfant. En face se trouve un magasin «Chasse et pêche», indispensable dans le Périgord, et à côté une boutique de produits régionaux: le propriétaire, taquin, a peint sur sa vitrine «Ici, on vend du foie gras, pas du Viagra». C’est la France qualifiée de «profonde» par les géographes, c’est la France du «bien manger et du bien vivre». Et voici le moment tant attendu, celui du passage de la caravane publicitaire. Skoda (partenaire officiel!), La Française des jeux (toujours présente!) et même le syndicat Force ouvrière (adhérez!) défilent dans un concert de klaxons et de slogans. Des petits cadeaux sont jetés à la volée et les spectateurs se ruent pour les ramasser au risque de se faire écraser. Mais c’est Cochonou qui est attendu comme le Père Noël. Cochonou va arriver, Cochonou est là avec ses 2 CV peintes en couleurs Vichy du plus bel effet. En matière de publicité, chapeau les artistes! Des jeunes filles sourient à s’en décrocher les mâchoires tout en lançant des mini-saucissons et des bobs. On frise l’émeute et le gendarme en faction a toutes les peines du monde à contenir les spectateurs. Avec le saucisson Cochonou, avec les 2 CV, avec un Opinel dans la poche, on plonge dans les tréfonds de l’âme française. Paris a la Tour Eiffel, les Provinces ont Cochonou et avec lui reviennent des souvenirs d’après-matchs ou de pique-niques. Il ne manque ici que Charles Trenet chantant «Douce France».
Fany, la tenancière du restaurant, a abandonné sa clientèle pour se poster sur le trottoir d’en face avec sa copine tatoueuse dont la renommée s’étendrait sur tout le Périgord. Elle exhibe tout son art des pieds jusqu’au cou: on peut aimer… mais j’ai préféré les dessins préhistoriques de la grotte reconstituée de Lascaux, une merveille en terme de muséographie. Ces deux alertes quadragénaires trépignent dans l’attente des coureurs. Une jouvencelle de 15 ans tient une pancarte marquée «I love Pedro», espérant par ce geste tendre être filmée par la TV et vue par son amoureux. Les deux échappés, vivement applaudis, sont suivis à moins de deux minutes par le peloton où j’aperçois le maillot jaune. Il est passé trop vite, c’est frustrant mais le spectacle est ailleurs.
Les esprits s’échauffent au PMU: la musique y est toujours aussi tonitruante et ne semble gêner personne. Ici, la fête, c’est la fête, grincheux s’abstenir. Les garçons dont certains ont des statures de rugbymen en sont à leur quatrième bière et les filles continuent à danser. Fanny a repris son service et me sert des gésiers et un confit de canard. Un Pécharmant de 2011 les accompagne, une pure merveille d’un vignoble peu connu. C’est simple, goûteux, cela sent bon le Périgord. «Quelles émotions, j’en tremble encore!» dit-elle avec un grand sourire. Elle aura vu la caravane, les coureurs et aura ramené un petit Cochonou.

 

Jean-Yves Grognez, 20.07.2017


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