Le dernier concert des Rencontres Culturelles de la Vallée de Joux était à l’image du calendrier: automnal! Le programme musical présenté par le flûtiste Guy Raffalli et le pianiste Adalberto Riva était coloré, romantique et interprété tout en grâce et en légèreté.
La centaine d’amateurs de musique classique qui composait le public de dimanche soir dernier au Temple du Lieu a fait la découverte des sonorités de la flûte traversière, dans sa version en bois. Cette déclinaison de l’instrument, imaginée par Théobald Böhm, compositeur allemand, musicien et créateur de la flûte traversière moderne, dotée de clés, pour une meilleure sonorité et davantage de justesse, date du début du 19e siècle.
L’instrument en bois du flûtiste Guy Raffalli était donc parfaitement en phase avec l’époque des oeuvres interprétées lors du concert de dimanche, qui faisaient toutes partie du répertoire romantique. Au programme de la soirée, trois pièces, de Schubert, von Weber et Reinecke, ont fait office de supports à la démonstration de virtuosité proposée par les musiciens qui ont tous deux fait mûrir leur talent au Conservatoire de Lausanne.
Avec Franz Schubert, le son de la flûte de Guy Raffalli est passé par tous les états d’âme possibles au fil de l’interprétation des sept différentes variations de la composition: langueur et complainte aux sonorités tout en rondeur comme effervescence dissonante en staccato, ou arpèges doux en «legato» aériens.
Carl Reinecke s’est pour sa part basé sur un poème d’amour populaire pour composer «Undine», une Sonate pour flûte et piano. Le public s’est volontiers prêté au jeu des devinettes pour identifier les différents rebondissements du conte dans les méandres de l’interprétation des musiciens.
Rébecca Reymond

