Le Hors Normes prendra ses quartiers dans différents lieux de la Vallée de Joux pour la 7 e année: l’exploration sonore est toujours au centre des activités de ce festival qui propose le même concept: musique expérimentale vs campagne vaudoise. Cette équation est gagnante et attire des musiciens suisses et internationaux reconnus ainsi que des curieux de découvertes, en nombre croissant.
Pour cette édition 2018, le Hors Normes affiche des performances de haut vol dans des endroits inhabituels à 1000 mètres d’altitude. Vous aurez l’occasion d’entendre les improvisations du 4et Müller, Tara, Loriot et Sartorius, les mots acides d’Abstral Compost ainsi que la performance noise-rock de Massicot.
Cet événement ne s’adresse pas seulement aux connaisseurs et autres acharnés du son venus d’ailleurs mais bel et bien au public combier qui désire passer un moment convivial en écoutant des «pointures» de très haut niveau. Certes, on y côtoie des inédits et des performances qui chatouillent l’oreille, mais aussi des concerts rock, hip hop et même de musique de Chambre. Soyez ouverts et curieux: la magie opérera!
Loïc Grobéty
Jean-Philippe Gross (FR)
Tout d’abord, place aux machines, à l’impact et à la surprise, par la présence de Jean-Philipp Gross. Nous étions habitués à ce type de prestation électronique dans la grande salle du Pont. Le déplacement dans une église, avec son acoustique particulière, nous immergera dans des sonorités galactiques qui s’entrechoquent. Tous nos sens seront sollicités, tant l’impact sonore sera saisissant.
Julian Sartorius, Dragos Tara, Christian Müller, Franz Loriot (CH)
Ces musiciens venus de toute la Suisse formeront pour l’occasion un quartet unique d’improvisation. Julian Sartorius, premier batteur de Sophie Hunger, est le percussionniste le plus en vue dans notre pays. Son jeu est inventif et d’une virtuosité sans égal. Dragos Tara, qui a été nominé aux prix de la musique suisse en 2014, est un compositeur lausannois dans la recherche sonore. Christian Müller, que l’on a vu à de nombreuses reprises dans notre verte contrée, est un musicien aventureux important dans le paysage suisse. Sa force réside dans l’exploration sonore très riche de la musique contemporaine, expérimentale ou rock. Franz Loriot est un activiste basé à Zürich. Après des études à Paris, il a longtemps résidé à New York et sillonne l’Europe avec son violon. Il collabore avec bon nombre de musiciens influents.
13.04.18 – Grande salle du Pont (CH) – 20h00 – entrée libre
Astral Compost (CH), c’est une énergie hors du commun qui hypnotise son auditoire. Après avoir traversé plusieurs fois l’Europe avec son groupe de saltimbanques hip hop Labrat’s Bugband et joué sur les planches du théâtre de Vidy dans la pièce de Augustin Rebetez en 2017, il nous présentera un solo ou se télescopent les mots acides et la poésie, ceci en toute sobriété.
Bertrand Denzler & Félicie Bazelaire (FR)
Ces deux activistes au sein de l’Umlaut nous proposeront une improvisation tout en douceur et en profondeur. Les sonorités du saxophone de
M. Denzler accompagneront les envolées lyriques et bruitiste de Félicie. Le propos sera acoustique et bienvenu afin de contraster cette soirée.
Massicot (CH) est le groupe bricolo-punk rituel que l’on aime entendre pour danser. Simone qui occupe le poste de guitariste, a des origines combières. Ces trois musiciennes, nous transporteront dans une transe primitive jusqu’aux heures avancées! Ce trio rock joue avec les codes, les rythmes et les délires.
14.04.18 – Casino du Brassus (CH) – 20h00 – entrée libre
Vera Kappeler (CH), pianiste grisonne, nous présentera un solo tout en délicatesse aux sonorités de musique contemporaine voire jazz. Le tout dans une ambiance intimiste où un tourbillon de sons nous emportera. Cette musicienne reconnue a sorti ses disques sur le prestigieux label ECM et a été nommée récemment au prix suisse de la musique.
Louis Schild & David Meier (CH)
Ce duo, formé de la moitié de Léon, groupe de rock lausannois aventureux, présente deux fortes personnalités. Il propose une musique rythmique, hypnotique, entre rock et improvisation. Le son est à la fois brut et sophistiqué, complexe et primitif. Il possède la maîtrise des polyrythmies savantes et du groove implacable.
Myrmek (CH)
La masse sonore puissante côtoie la finesse électro-acoustique. Ce duo helvétique va entourer l’auditoire d’une masse sonore impressionnante. L’instrumentation n’est pas en reste avec une clarinette basse et une basse électrique agrémentées d’électronique de quoi vous secouer le cortex. La musique est à la fois viscérale, érudite et imposante.
Syndrome WPW (CH), c’est comme si vous mélangiez Jean-Michel Jarre avec Cannibal Corpse, le tout dans une ambiance punk survolté. Armé de son synthétiseur et de sa boîte à rythmes, il crée un univers dada et décalé. Le spectacle vaut le détour car déconcertant. Même le titre des compositions présente un brin de folie, avec pour avant-goût «massacre de hippies». Tout un programme…
Festival Hors Normes