En préambule je remarque avec bonheur que le courrier cité en marge a paru avec la mention «n’engage pas la rédaction». Cela montre à l’évidence que la FAVJ ne partage peut-être pas forcément de tels propos.
Nous habitons fort heureusement un pays dans lequel chacune ou chacun peut encore exprimer librement ses sentiments, des plus farfelus aux plus sensés. En tant que «croyant», il est clair que les propos exprimés par
M. Jelmini m’ont interpellé, voire choqué. Mais après une lecture attentive et une recherche sommaire sur l’auteur, je crois avoir reconnu le style et l’intention, ce qui me permet de relativiser quelque peu. M. Jelmini fait en effet étalage de sa large culture, de son apparente connaissance de la Bible, et cite à l’envi plusieurs références relatives à la poésie et à la philosophie grecque antique. Par rapport à ce dernier élément, je rappelle que Empédocle qui est mentionné, semble avoir été largement inspiré par Zoroastre, dont la pensée a présenté certaines similitudes avec celle des israélites de l’époque (déportation des hébreux à Babylone); notamment au sujet de l’arrivée future d’un messie-rédempteur. Pensée monothéiste qui reconnaissait un esprit saint et un esprit mauvais; jumeaux: Jour et Nuit -Vie et Mort- Unité et Haine (Empédocle).
Sieur Jelmini tente de semer le trouble quant à l’ascension de Jésus-Christ en se rapportant par exemple à Elie et Moïse. Dans vos lectures partielles Monsieur Jelmini, je vous propose de lire également les passages de la transfiguration dans les évangiles synoptiques (Matthieu 17 :1-9; Marc 9 :2-9; Luc 9 :28-36).
Mon intention n’est toutefois pas d’engager une vaine polémique avec échange de versets bibliques. Je crois savoir que vous êtes libre-penseur dans la lignée de M. Narcisse Praz et autres militants, promoteurs inconditionnels de la laïcité élevée au rang de véritable religion. Apparemment insatisfait et provocateur, vous ne cessez de pourfendre ceux qui ne pensent pas comme vous, indifféremment d’ailleurs envers le Christianisme, le Judaïsme (circoncision) ou l’Islam. Parfois cependant avec des pointes d’humour (discutables), le livre que vous avez commis en atteste «Qui fut le père biologique de Jésus de Nazareth, dit le Christ?» Mais aussi hélas, selon mon opinion, avec blasphème lorsque vous imaginez un pseudo dialogue avec Dieu (Panthera) et osez faire les questions et réponses selon votre propre égocentricité. On peut se targuer d’avoir étudié la Bible et le Coran pendant vingt ans, sans apparemment avoir compris l’essentiel exprimant la Sainteté incontestable de Dieu.
Pour rappel, la Bible, instituée récemment «Patrimoine de l’humanité», a été écrite par une quarantaine de personnes inspirées, sur une période de 1500 ans avec une cohérence largement reconnue. L’impression et la diffusion du Livre avoisine les cinq milliards d’exemplaires, traduit intégralement dans plus de 500 langues ou partiellement dans 2’500 langues à ce jour. Il semble que cela devrait imposer une certaine humilité, quelle que soit l’importance intellectuelle que l’on a envie de s’attribuer!
Le commentaire que j’aimerais encore exprimer en conclusion, c’est que la Bible peut se lire et s’appréhender en effet dans différents états d’esprit. Par exemple, dans un but de tout analyser pour critiquer avec la présomption que l’intelligence humaine est à l’égale de Dieu, ou, plus simplement, voire un peu naïvement peut-être, dans le plus grand respect en admettant qu’il y a un Créateur et des créatures. Comme vous pouvez vous en douter, mon choix s’est porté sur la deuxième variante… et je terminerai par ce verset bien connu de l’Evangile qui me semble bien résumer le message de la Bible, Parole de Dieu: «Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.» (Jean 3 :16).
Cette invitation peut aussi vous concerner, Monsieur Mario Jelmini!
C. Lambele