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Accueil » A la Une » Visite en primeur de la «nouvelle» Tour

Visite en primeur de la «nouvelle» Tour

Joël Reymond 25 avril 2019 9 h 00 min Pas de commentaire

Le 4 mai prochain, la Tour de L’Abbaye restaurée sera rendue officiellement à la commune de L’Abbaye par Pascal Broulis, conseiller d’Etat en charge du patrimoine bâti, et ouverte au public. En préparation de cette inauguration, nous avons pu visiter l’édifice en compagnie du président de l’Association pour la Restauration de la Tour de L’Abbaye (ARTA) Dominique Bonny.

Les cloches peuvent être sonnées à la volée ou grâce à un marteau.

C’est un privilège auquel ont aussi droit les membres du comité de l’association, lesquels se préparent à guider des groupes de visiteurs ou les membres des chorales qui accompagneront de leurs chants les festivités prochaines. C’est l’occasion de rendre compte de la trouvaille archéologique qui a égayé le chantier l’an dernier.

La première église était orientée vers l’Est

Car cette trouvaille est la première étape de notre visite, avant même d’entrer dans l’édifice, devant sa porte d’entrée. C’est là qu’ont été mises à jour les fondations de l’ancienne église. Dominique Bonny se souvient du sourire éclatant de l’archéologue ce jour-là. De fait, c’est un sondage rendu obligatoire par la pose du paratonnerre, à environ un mètre de profondeur, qui a permis de trouver le vestige de la très ancienne église (12e siècle), à l’angle sud-ouest de la tour, juste sous le contrefort (là où est exposée l’arche). Les spécialistes ont creusé de l’autre côté, sous le contrefort à l’est et mis à jour la forme cintrée caractéristique d’une absidiole; à partir de là, le géo radar a permis de situer toute l’abside, c’est-à-dire l’extrémité de l’église derrière le chœur, a pu être définie. L’église des moines était donc orientée vers l’Est. 

La tour, deux siècles après l’église

De la même découverte on peut conclure que c’est bien l’église qui a été construite en premier, en 1126, quand sont arrivés les moines prémontrés; la tour, deux siècles plus tard, a été appuyée contre. «On n’est pas sûr de la date exacte de l’édification de la tour, alors j’ai décrété que ce serait 1326, la date la plus haute des archéologues», déclare Dominique Bonny. «Et je leur ai dit que nous en changerions s’ils prouvaient le contraire… 1326, c’est plus facile à retenir et nous pourrons aussi, déjà, dans 7 ans, fêter le
900e anniversaire de l’arrivée des Prémontrés et les 700 ans de la Tour». Notre ancien député pense loin!
Autre théorie maintenant réfutée: la tour n’avait aucune vocation militaire ou défensive; l’absence de meurtrières en façade permet de l’affirmer.

Effort sur la maçonnerie

Assez d’histoire! Dominique Bonny nous montre encore la façade: «L’effort de rénovation a porté notamment sur la maçonnerie. Les pierres ont été nettoyées et tous les joints-crépits refaits». Il est temps, enfin, d’entrer dans l’édifice. L’interrupteur qui allume la lumière coupe aussi la sonnerie des cloches, trop assourdissantes à l’intérieur. Trois anciens battants de cloche sont exposés au mur. Le premier remonte à 1742. Tous les trois auront servi au moins deux siècles, mais étaient trop usés pour être réinstallés.

Accès sécurisés

Ce sont les accès qui ont également fait l’objet d’un gros travail. Ceux-ci sont désormais flanqués d’une balustrade en fer et plusieurs marches trop abîmées ont été remplacées. Des dates en peinture noire grossière ont été laissées sur le mur – un témoignage de la MOB. 

L’on progresse ensuite rapidement dans les étages (au nombre de cinq). La montée reste scabreuse et étroite. C’est la raison pour laquelle (avec le poids) des groupes de dix personnes seulement pourront visiter l’édifice. On retrouve, d’étage en étage, les trous par lesquels les cordes descendaient jusqu’en bas pour sonner les cloches, des trous aujourd’hui couverts d’un épais vitrage.

Monument dans le monument

Le troisième étage nous révèle «le monument dans le monument» à savoir l’horloge, une belle mécanique de 1758. Elle est entourée d’une sorte de cage ou de placard en vieux bois (dite «chambre de l’horloge») où figurent encore les graffitis de l’époque (c’est-à-dire les noms des sonneurs) et surmontée de tavillons (pour l’étanchéité). L’horloge est désormais radio-contrôlée, comme nos smartphones, depuis Francfort. Un électro-aimant stoppe régulièrement le balancier (quand il va trop vite). Dominique Bonny est fier de nous présenter l’adjonction d’une cloche frappé du logo de l’ARTA, qui sonne les heures, qu’on entendra principalement de l’intérieur. 

La vue des moines

Nous arrivons maintenant à l’étage du beffroi. Les deux cloches massives peuvent sonner à la fois à la volée (grâce à leur battant) et grâce à un marteau. A un demi-ton de différence, elles donneront les demi-heures et les heures pleines. De cet étage, l’on admire aussi, au travers des ouvertures, La Vallée par les quatre points cardinaux – surtout la vue nord avec les falaises du revers se reflétant dans le lac, une vue qui aura aussi assurément saisi les moines d’il y a sept siècles.

Déjà fini

Le cinquième et dernier étage n’est accessible qu’exceptionnellement, au moyen d’une échelle. Il n’a pas connu de rénovation notoire et n’a pas grand-chose à montrer. Voilà, la visite est terminée. Les membres de l’ARTA s’entraînent pour y parvenir en quinze minutes. Le rendez-vous est pris pour le 4 mai prochain et par la suite, à la demande des visiteurs et autres touristes, dans le cadre d’un concept historico-touristique à mettre en place et dont nous reparlerons.

Découvrez sur notre chaîne YouTube ou en cliquant sur le lien, des explications supplémentaires sur le mécanisme de l’horloge.
L’échappement de l’horloge avec la signature de l’artisan.
La cloche frappée du logo de l’ARTA, qui sonne les heures. On l’entendra principalement de l’intérieur.
Les accès sont désormais flanqués d’une balustrade en fer.
Place de l’ancienne abside
Les trous par lesquels les cordes descendaient jusqu’en bas pour sonner les cloches, aujourd’hui couverts d’un épais vitrage.

 

Joël Reymond |Voir tous les articles de Joël Reymond

Enfant de la Vallée, Joël Reymond a toujours eu la manie de la plume (du clavier, de nos jours). Dans les années 90, il était déjà feuilletoniste amateur dans les colonnes de la FAVJ. Vingt ans plus tard, il reprend pour ainsi dire du service, après avoir été longtemps membre de la rédaction d'Alliance Presse, plus important groupe de presse écrite protestante en français. Depuis 2012, il travaille dans l’édition, parallèlement à son activité comme correspondant de la FAVJ. Très attaché à sa région, il se réjouit d’en faire partager les saveurs et les secrets localement et au-delà.
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