Le chœur Ohana a rassemblé plus de cinq cents personnes au temple du Sentier le week-end dernier. Constitué de jeunes et de jeunes adultes de La Vallée, il monte indéniablement en qualité.

«C’est des pros!», souffle Yves Planchamp, enseignant au collège de Chez-le-Maître et fondateur et directeur du chœur, à l’issue d’une deuxième représentation, dimanche 25 mai, où il aura à nouveau tout donné: tour à tour accroupi, faisant des va-et-vient entre son lutrin, le premier rang du chœur ou le sonorisateur, donnant ses instructions, blaguant avec ses choristes, entièrement tourné vers eux, presque à ignorer le public – c’est du reste les jeunes eux-mêmes qui présentaient les titres une fois exécutés, par grappes de quatre à six et non le directeur.
Un chœur qui «claque»
Mais l’on ne s’en plaint aucunement, tant la prestation est convaincante, dynamique, le chant juste et homogène et les paroles compréhensibles – à témoin les choristes au féminin dansant en rythme dans les rangs. C’est cela Ohana, depuis 2016: cent jeunes issus en grande majorité des classes de La Vallée, mais pas seulement. Ohana comme «famille» ou comme «personne ne doit être abandonné ni oublié», la vérité de cette autodésignation ne faisait aucun pli pour l’assistance, à voir ces jeunes aussi synchronisés, heureux de chanter et de faire partager leur bonheur – à témoin les choristes au féminin dansant en rythme dans les rangs.
Fraternité
Et c’est tout le mérite d’Yves Planchamp, personnalité débordante et attachante, d’avoir créé, en donnant l’exemple lui-même, une telle fraternité, avec des jeunes qui ont chauffé ensemble les bancs de chez-le-Maître, ont grandi et vivent désormais à droite et à gauche disséminés. Le tonnerre d’applaudissement qui lui a été réservé par le chœur et l’assistance n’était pas usurpé. Et lui de répondre, dans une rare prise de micro: «Purée, la vie que j’ai eue avec vous, mes enfants naturels [trois dans le chœur ndlr] et adoptifs…». Et au public: «Applaudissons nos fleurs!».
Une heure quarante et 16 titres
Concrètement, les cent choristes, solistes et musiciens ont proposé un programme d’une heure quarante, 16 titres harmonisés par Yves Planchamp et, pour deux d’entre eux, par Aïna Tramaux, dix-neuf ans seulement et enseignante de musique en formation. Leur prestation était d’autant plus remarquable que le chœur, de l’aveu de son directeur, ne répète qu’une fois par mois.
Leurs prochaines dates: prochain concert les 23-24 novembre au temple de La Sarraz et une représentation dans le cadre des JOJ.

