De toutes les préoccupations de la population, il en est une centrale: au cœur de nos désirs comme au cœur de notre porte-monnaie: la santé.
La performance de notre système de santé a un coût, nous ne pouvons le nier. Nous ne sommes pas prêts à renoncer à cette qualité, mais jusqu’où sommes-nous prêts à mettre le prix?
Aujourd’hui, les ménages sont pris à la gorge par des primes en constante augmentation. Celle-ci est exponentielle et augmente plus vite que les coûts de la santé. Elle grève le budget des ménages, se fait au détriment des dépenses pour la nourriture dont la qualité est une composante essentielle de notre bonne santé, pour le logement, pour la culture ou les loisirs.
Je pourrais vous livrer le Betty Bossi des recettes pour réduire les coûts de la santé, mais malheureusement, ce n’est pas si simple.
Plusieurs axes sont à développer:
• Plafonner les primes à 10% du revenu imposable au niveau national sur le modèle vaudois. Ça n’a l’air de rien, mais pour en avoir bénéficié pour mes filles, je peux vous assurer que ce fut un bol d’air frais sur mes fins de mois.
• Diminuer le prix des médicaments: comment se fait-il qu’une boîte de pilules contraceptives coûte 4x moins cher de l’autre côté de la frontière?
• Anticiper les effets du vieillissement de la population et de l’évolution démographique
• Reconnaître la plus-value des infirmières formées en HES et des infirmières praticiennes en les légitimant dans la prise en soin et la surveillance des maladies chroniques, non pas pour rajouter un échelon, mais pour soulager le travail des médecins généralistes
Mais comment?
• En utilisant les milliards de réserve des assurances et de la confédération
• En proposant des primes liées au revenu
• En diminuant l’influence des lobbies de la pharma et des assureurs
• En soutenant une formation infirmière de haut niveau, gage de la réduction de la durée des complications et des séjours hospitaliers
Parce que la santé n’est pas un bien de consommation, parce que le système de santé doit servir le bien commun et non favoriser l’enrichissement d’une minorité, parce que je ne veux pas d’une médecine à deux vitesses, je voterai la liste PS le 20 octobre et vous encourage à en faire de même.
Nathalie Blondel,
enseignante en HES santé