Marie-Madeleine Widmer, Wiwi pour les amis, nous a quittés le 22 mars dernier. Au nom de l’AVIVO, association de défense et de loisirs des retraités fondée en 1949, et en tant que président de la section Vallée de Joux, je tiens à rendre hommage à celle qui fut présidente de la section durant plus de vingt années.
Wiwi était une personne très particulière. De premier abord discrète, ne cherchant jamais à se mettre en avant, elle a pourtant marqué de sa forte personnalité ceux qui l’ont connue. Nombre de personnes m’ont dit à quel point elle était appréciée, pour sa gentillesse, son sens social et sa détermination une fois qu’elle avait décidé quelque chose.
Originaire de Sonvilier dans le Jura bernois, elle a commencé à gagner sa vie comme téléphoniste aux Longines, puis elle a fait une formation d’infirmière qui s’est terminée à l’hôpital du Sentier. L’entente et le plaisir ont dû être réciproques puisque quelques années plus tard, en 1963, le médecin de l’hôpital du Sentier lui a demandé si elle ne reviendrait pas à La Vallée comme infirmière à domicile. Elle a accepté et a suivi une formation en emploi durant deux ans, pour ensuite travailler dans les soins à domicile jusqu’à l’âge de 62 ans. A la retraite, elle s’est engagée dans les transports bénévoles qu’elle a assurés pendant près de vingt années.
Dès son arrivée à La Vallée, Wiwi s’est engagée au fil des années dans des activités multiples: au Club alpin, à Procap, en politique comme conseillère communale, et à l’AVIVO. Dans toutes ses activités, elle s’est révélée comme une femme de conviction, ne déviant pas de la ligne qu’elle se traçait. En même temps, ce qui ressort des témoignages que j’ai reçus, c’est son côté positif. On dirait qu’elle a aimé tout ce qu’elle a fait, d’où la tranquillité qui se dégageait de sa personne.
Depuis 2008, Wiwi a vécu à Bon Port. Ce qui lui plaisait dans cette structure, c’est la vie communautaire à laquelle elle a participé activement.
Mais sa vie n’est pas restée confinée dans les terres jurassiennes. Dans la deuxième partie de sa vie, elle a voyagé de par le monde en compagnie de trois amies proches.
Wiwi, c’était une force tranquille, une présence rassurante. A la fin de sa vie, elle a peu à peu perdu de sa mémoire, mais ce qu’elle n’a cessé de donner durant sa vie, elle l’a retrouvé sous la forme de l’aide de ses voisines à Bon Port et bien sûr de ses proches.
Wiwi, nous ne t’oublierons pas.
Bernard Walter
pour l’AVIVO Vallée de Joux