C’est le premier livre que publie le photographe, randonneur amoureux du grand air et des paysages préservés, qui vit la photo comme une extension de son hobby.

236 pages de grands clichés pleins d’émotion et à la toujours riche palette de couleurs: sous le titre «La Vallée de Joux, des images – un regard», Dominique Weibel tient son premier livre. Cet ouvrage paru chez le Neuchâtelois Alphil fait la part belle aux plans larges et même au panoramas, réalisés en resserrant horizontalement les images ou en combinant des prises multiples en une seule photo. Le recueil s’ouvre justement sur un panorama de la ferme du Haut-Crêt (le Lieu) jusqu’au Lac Ter, dans les brumes matinales, avec la Dent en toile de fond. Ce bout du lac reviendra tout au long du recueil, avec la combe des Begnines, la plus sauvage de toutes: ce sont là des lieux «purs» – le mot revient volontiers dans sa bouche – qu’affectionne particulièrement Dominique Weibel. «J’aime le terroir, les vieilles fermes, les alpages (qui font l’objet d’une série de photos du livre), les paysages préservés», commente l’artiste. C’est son éditeur qui a suggéré d’ajouter du bâti dans le recueil.
Instants volés
«Ces photos sont un peu des instants volés. Je les ai réalisées à côté de mon travail dans un domaine connexe, la photo de pièces micromécaniques et les retouches photo. J’étais toujours à l’affût du bon éclairage sur un paysage, à me demander s’il fallait y aller ou non.» Et d’expliquer qu’une photo de lever de soleil sur les crêtes enneigées, dominant la plaine, c’est une heure et demie d’ascension en peau de phoque dans la nuit, sans assurance d’aboutir au résultat escompté; si le ciel est couvert, il faudra revenir un autre jour. «Aujourd’hui, n’importe qui peut réussir le cliché qui soudain s’offre à lui avec son smartphone, sans l’avoir prévu; quand on recherche une image précise, avec une ambiance définie, c’est un tout autre investissement.»
D’autres projets en tête
La photo, Dominique Weibel y est revenu sur le tard, en fait, à l’époque où il s’est établi à La Vallée. Pour la petite histoire, il venait dériver dans sa jeunesse sur le lac, à une époque où le Bol d’Or attirait tous les navigateurs de Romandie. Il y est ensuite monté régulièrement pendant ses congés et vacances avant de s’y établir pour finir, en 2000.
Les clichés de son recueil ont été réalisés ces trois ou quatre dernières années; quelques-uns, une petite minorité, sont plus anciens, à l’époque où l’artiste avait réalisé un premier calendrier pour l’imprimerie Baudat.
Prochainement retraité, Dominique Weibel annonce avoir d’autres projets de livre en tête et davantage de temps à disposition pour sa passion, la randonnée dans les espaces les plus vierges possibles.
«La Vallée de Joux, des images – un regard» de Dominique Weibel, sera disponible ces jours dans les commerces et auprès de l’éditeur.
Secrets de fabrication
Dominique Weibel a suivi la même approche fine, la recherche d’un angle et d’une heure appropriés, pour ses paysages que pour les animaux sauvages rassemblés dans une des séries de son livre – la même attitude empreinte de réserve, de respect et même d’estime. C’est à ce prix, celui de randonnées discrètes et répétées, que le photographe a pu saisir tétras et autres sangliers. Et voilà des gros plans qui rompent avec les habituels plans larges.
Pour les clichés pris en forêt, l’artiste a privilégié des jours gris; la luminosité amène trop de contraste.
Quant au drone, il s’est mis à cette technique il y a trois ans, avec succès, mais aussi une certaine réserve. «C’est un outil de travail accessoire, bruyant que j’utilise occasionnellement avec un plan de vol bien précis. De toutes façons, je ne peux emporter à la fois mon appareil photo et le drone dans mon sac à dos… Je dois choisir.»




j’ai travailler au “F.A.R” au sentier . Merci pour le travail de mémoire.
Daniel Pône
travaillé s’écrit” travaillé” sans le “R”