But which lobby? That’s the problem!
Ainsi les urnes ont parlé. Alors qu’une courte majorité citoyenne, dépassant pour une fois le traditionnel clivage droite-gauche, a soutenu l’Initiative pour des multinationales (enfin) responsables, une puissante poignée de financiers peu scrupuleux et de grassouillets actionnaires (bien souvent étrangers de surcroît, tel SYNGENTA en mains chinoises!), est parvenue, grâce la radicale complicité de quelques politiques, à faire plier la volonté populaire de ces rebelles en soif de respect des droits humains et de la Nature…
Dont acte. Victoire «écrasante» remportée à l’arrache par ECONOMIESUISSE aidée par le comportement servile de Mme Karin Keller-Sutter, avec la conjonction de trois leviers diablement efficaces: la peur (perte d’emplois?), le mensonge (80’000 PME impactées?) et
la division (campagnes-villes/Alémaniques-Latins). «Ecrasante» parce qu’écrasant tout espoir de justice, de progrès dans le respect des humains et de leur environnement vital, en Suisse, mais surtout chez les populations locales pillées en toute impunité par les sulfureuses multinationales Glencore, Syngenta, LafargueHolcim, Vale, Bayer-Monsanto,…
Après le «coût» fatal porté à nos courageux producteurs nourriciers, par sa voix décisive d’ex-Présidente du Conseil aux Etats en faveur du Traité de libre-échange avec l’Indonésie (principal exportateur de la controversée huile de palme!), Mme Karin Keller-Sutter récidive en défendant prioritairement des intérêts particuliers, étrangers en plus, au détriment de l’unité nationale et de la solidarité supranationale. Elle a certes gagné sur le papier (monnaie!), mais a perdu toute crédibilité à mes yeux et aux yeux d’un(e) Suisse sur deux, que je remercie au passage de leur courageux engagement solidaire.
Frank Paillard
(citoyen non affilié à un parti politique),
Les Charbonnières