Branches entremêlées et couvertes de neige, falaises bleuissantes, sagnes touffues, magnolias luxuriants, natures mortes brumeuses… autant d’impressions, autant de mots et de qualificatifs inutiles : il faut juste regarder.
Ce samedi avait lieu à la galerie de l’Essor le vernissage de la magnifique exposition de l’artiste Gabriel Micheletti. De ses dessins et de ses peintures, en équilibre sur la limite ténue entre figuratif et non figuratif, jaillissent une lumière et une force exceptionnelle.
Gabriel Micheletti vit et travaille à Strasbourg. C’est par une autre artiste strasbourgeoise, Véronique Thierry Grenier – qui a exposé ici en 2017 – qui lui a recommandé l’Essor, que Gabriel a pris contact avec la galerie. Lors d’une rencontre le comité d’exposition est tombé sous le charme de ses œuvres, et c’est là que l’artiste a saisi le caractère rétrospectif que pourrait prendre cette exposition, qui retrace cinquante années de sa création.
L’exposition est divisée en « chapelles », où les motifs choisis se déclinent en plusieurs thèmes récurrents : les montagnes, les natures mortes, les forêts… De quoi favoriser une promenade, une déambulation dans l’espace de la galerie.
C’est depuis l’enfance que Gabriel Micheletti peint et dessine. Il dit qu’il ne sait rien faire d’autre. Autodidacte passionné, ses premières expositions ont lieu dans les années 70. Il en a réalisé une vingtaine de personnelles, et
participé à une trentaine de collectives. On peut mentionner entre autres plusieurs au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg et au Centre Européen d’Actions Artistiques Contemporaines, également à Strasbourg, ainsi qu’au musée Würth à Erstein.
Gabriel Micheletti écrit que : « Tout est à peindre, tout est sujet de peinture ou de dessin puisque au-delà du motif, peindre ou dessiner est un projet, un prétexte et même un moyen pour exister. » Ou encore : « Mon travail […] relève du silence et du laisser-aller de la méditation. Et c’est tout ce qu’il faut pour le regarder ».
Les visiteurs sont saisis par l’intensité, la force, la lumière qui se dégagent de ces tableaux, notamment des grands formats !
Nous vous invitons donc à venir déambuler, et à vous laisser aller à la méditation devant ses œuvres, à la galerie de l’Essor jusqu’au 7 novembre.
Le comité d’exposition

