Et voilà, nos adversaires essaient de fourbir leurs armes. Mais qu’ont-ils à proposer à part «ce n’est pas à la Confédération de décider du salaire des infirmières» alors que ce n’est même pas mentionné dans le texte de l’initiative. Le texte parle de rémunérer les soins infirmiers, ceux qu’une infirmière pourrait prescrire sans s’en référer au médecin. Oui, il faudra inscrire dans la LAMAL ces soins. Mais quelle économie de ne plus avoir à passer par le médecin pour une ordonnance pour des soins de base, un pansement!
Augmenter le nombre d’infirmières dans les services, suivre les ratios proposés par des résultats de recherche vont certes faire augmenter la massesalariale. Mais les études le démontrent: du personnel infirmier bien formé et en nombre suffisant permet de diminuer les coûts de la santé en prévenant les complications, en diminuant la durée des séjours et en évitant des réhospitalisations.
En EMS aussi, plus d’infirmières permettrait de diminuer le recours aux services de soins aigus, lorsqu’une situation se péjore. Le résident pourrait rester dans un milieu qu’il connaît, évitant ainsi des états confusionnels aigus.
Aujourd’hui, si nous ne faisons rien pour le personnel de santé et refusons cette initiative, l’hémorragie ne se tarira pas, les soignants sont en souffrance et continueront à déserter une si belle profession.
Si l’initiative est refusée, il y aura le contre-projet, me direz-vous. Mais à quoi bon mettre de l’argent pour la formation si nous n’offrons pas des conditions de travail qui permettent de garder le personnel? C’est comme remplir une baignoire sans mettre le bouchon…
Vous avez encore des doutes, venez nous retrouver samedi prochain, le
13 novembre dès 10h, devant la poste du Sentier, nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions
Nathalie Blondel,
parti socialiste Vallée de Joux