Les impulsions escomptées dans la suite des JOJ sont réalisées pour cette nouvelle saison, avec de nouveaux équipements, une nouvelle signalétique et des informations facilitées. Tour d’horizon en compagnie du Centre nordique.
Les touristes sont informés, par défaut, que la saison de fond s’ouvre à la mi-décembre. Les précipitations des derniers jours pourraient en avoir donné le coup d’envoi anticipé. Le changement climatique ne permet plus, depuis quelques années maintenant, d’offrir aux amateurs de ski alpin et en particulier aux jeunes Combiers doués, une saison de descente. Celle-ci peut en revanche être offerte pour le ski de fond et de randonnée, l’enneigement restant suffisant et les infrastructures continuant de se développer. Faut-il le rappeler : La Vallée et ses quatre secteurs (les deux cols, les Grandes Roches, la douane des Charbonnières ainsi que le bord du lac côté Bioux) cumulent deux cents kilomètres de pistes damées. Peu de régions peuvent s’en prévaloir loin à la ronde.
Première innovation pour la saison 2021-22 : le portail national infosnow.ch permet de connaître en temps réel l’enneigement et l’accessibilité des pistes. Cet outil bienvenu est aussi accessible sur le site de l’Office du tourisme myvalleedejoux.ch, sous l’onglet : « Info neige et état des pistes ».
Secteur Amburnex-Marchairuz : les fondeurs auront la paix et un food truck
Premier secteur à ouvrir, à cause de son altitude (1’400 mètres), le site du col du Marchairuz devrait accueillir ses premiers skieurs ce week-end. Les premières neiges du début de la semaine ont déjà permis à l’équipe du Centre nordique, lequel gère ce site et celui des Grandes Roches, de tasser le chemin sur trois mètres de large jusqu’à la Rionde. Le travail a été effectué à la motoneige et au rouleau par les bûcherons que la commune du Chenit met à disposition chaque hiver. Il permettrait déjà aux adeptes du skating de s’enfoncer de six kilomètres dans la combe des Amburnex. Pour les amateurs de classique, il faudra peut-être attendre davantage. Une cinquantaine de centimètres de neige tombée sont nécessaires pour faire intervenir la dameuse Husky, une jeune dame de deux ans, laquelle creuse les deux rigoles appelées « traces ».
Une fois pleinement ouvert, le site du Marchairuz et des Amburnex (relié d’un côté au Mollendruz et de l’autre à la Givrine) pourrait connaître un nouvel hiver remarquable. La saison dernière, en bonne partie à cause de confinement, il avait été pris d’assaut, principalement en provenance de la plaine. L’engorgement des parkings avait amené à plusieurs reprises leur bouclage, dans le cadre du nouveau plan cantonal d’intervention dans les stations de montagne. Et les pistes avaient souffert des pas de marcheurs et des utilisateurs en raquettes, à côté des fondeurs. Ces soucis seront résolus cette année, grâce à des panneaux indiquant sur chaque parking quelle piste sert à quelle activité.
Dernière amélioration qui sera sans doute appréciée, un restaurant ambulant au départ des pistes. Six jours sur sept, les utilisateurs de la piste pourront se restaurer à l’issue de leur effort.

Secteur Grandes Roches: des vestiaires et un ski cross
Situé un peu plus bas, à 1’100 mètres d’altitude, le site de la Thomassette, des Grandes Roches et de Mézery s’ouvrira probablement en second. Le Centre nordique vient tout exprès pour lui d’acquérir un seconde machine Husky, sœur jumelle de la première, équipée de fraises et de lames plus larges. Pour ce secteur, connecté aux pistes de Bois d’Amont, ce sera tout – pistes de skating avec des traces pour le classique – ou rien.
Pour commencer, le bâtiment des Grandes Roches offre désormais des vestiaires avec douches, ainsi qu’un réfectoire. Ensuite, un fun park (parc d’attraction hivernal) va aussi être dessiné à la dameuse à l’intention des plus jeunes, juste derrière le bâtiment des Grandes Roches, là même où se trouvait la zone de départ et d’arrivée des Jeux olympiques de la Jeunesse. Aplani pour cette occasion, le pâturage a encore été épierré récemment. Il s’agit d’implanter sur ces lieux la «nouvelle» discipline du ski cross, sorte de course d’obstacles présentée officiellement lors des JOJ de Lillehammer (2016). Grâce à des bosses, des petits sauts, des virages relevés, un slalom ou encore des «vagues» alternant pied gauche et pied droit, l’expérience est plus ludique et le spectacle renforcé. Cette infrastructure pour les enfants devrait être ouverte tous les mercredis après-midi.
Les responsables du Centre nordique, qui ont toujours eu à cœur la relève, misent sur le bouche-à-oreille pour susciter un bel intérêt pour cette nouvelle offre. Tout ces investissements imaginés ces dernières années s’inscrivent dans la volonté du Centre nordique de valoriser ce site, qui avait à nouveau convaincu loin à la ronde pendant les JOJ, début 2020. Les innovations ont toutefois pris une année de retard avec la situation sanitaire.
Secteur des Charbonnières et du Mollendruz?
Seul bémol, l’augmentation du prix des forfaits. « On aurait pu attendre encore une année pour introduire cette hausse, qui est poussée depuis la Suisse allemande », observe Laurent Schüpbach, nouveau président du Centre nordique (ou qui reprend ce poste après huit ans, c’est selon), « mais en même temps, cela fait bien longtemps que les prix n’avaient plus augmenté. » Et de rappeler que pour cent francs, l’on peut utiliser les pistes damées sur l’ensemble du canton. Les vignettes (journalières ou saisonnières) sont disponibles au départ des pistes, à l’Office du tourisme et au Col du Marchairuz. Rappelons également que l’accès aux pistes est gratuit jusqu’à quinze ans
