Depuis mon entrée au Grand Conseil, j’ai pu constater qu’il était avantageux pour la Vallée de Joux d’avoir une représentante PLR et un représentant PS au Parlement. Cela permet de mobiliser des deux côtés de l’échiquier politique et cela permet surtout un dialogue essentiel afin de trouver des solutions.
A l’heure actuelle, l’ensemble des institutions vaudoises fonctionne ainsi, avec un parlement à majorité de droite et un gouvernement à majorité de gauche. Il y a de ce fait une obligation de dialogue entre les partis afin de trouver des consensus.
Dimanche, ce modèle, qui a permis de grandes avancées pour la population et l’économie vaudoise (plafonnement des primes d’assurances maladie à 10% du revenu, Pôles Santé, RER Vaudois et gare du Day, Plan Climat ambitieux, création de 1200 places d’apprentissage, RIE III, etc.), est remis en question.
Si la droite obtient la double majorité, au parlement et au gouvernement, c’est la fin du compromis dynamique à la vaudoise, le début des coupes budgétaires sur le dos des classes les moins aisées et les partis de gauche n’auront d’autres choix que de faire une politique d’opposition.
Chère Combières, Chers Combiers, vous avez l’opportunité de décider si vous souhaitez poursuivre avec un gouvernement capable de répondre aux enjeux actuels et futurs. Un gouvernement qui a fait ses preuves et qui promeut une politique ambitieuse et progressiste. Ne parions pas en faveur du conservatisme et de l’immobilisme qui paralyse déjà la Berne fédérale.
Plus que jamais nous avons besoin d’un Etat capable d’investir massivement dans la transition énergétique créatrice d’emploi, dans les transports publics et l’intermodalité essentielle aux régions périphériques, dans un système de santé décentralisé, proche de la population et accessible ainsi que dans un système de formation et de recherche capable d’innover.
Tout cela doit se faire en plaçant l’humain au centre. Cela passe par le maintien et le développement des services publics, particulièrement dans les régions périphériques (Pôle Santé, soins à domiciles, ETVJ, office d’impôt, transports publics, accueil pré- et parascolaire, etc.), par l’accompagnement à la transition numérique, par des incitatifs plutôt que des taxes, par des subsides à l’assurance maladie et des prestations complémentaires afin de ne laisser personne au bord du chemin et offrir une bouffée d’oxygène et du pouvoir d’achat aux classes moyennes et aux plus démunis.
Ma confiance va à la majorité sortante, celle qui a démontré sa capacité à gouverner et à prendre ses responsabilités, y compris en temps de crise. Je soutiendrai donc Nuria Gorrite, Rebecca Ruiz, Cesla Amarelle et Vassilis Venizelos et vous encourage à en faire de même.
Sébastien Cala
Député