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Accueil » A la Une » Des monstres et dragons cachaient un havre de paix

Des monstres et dragons cachaient un havre de paix

sigrid 15 avril 2022 7 h 00 min Pas de commentaire

Du 10 avril au 8 mai, les Balades dans le Jura pourront se faire at home, depuis la salle d’exposition de l’Essor. La galerie d’art du Sentier est la première dans toute la Suisse romande à recevoir la « Guilde Suisse des peintres de la montagne » qui vient de l’autre côté du Röstigraben. C’est un total de 28 exposants, sur les 69 membres de la Guilde, qui exposent actuellement leurs tableaux sur le thème de la montagne, un thème de peinture vieux d’à peine un siècle et demi.

Cressida Dawson : quatre manières de décrire une émotion, une vision, face au Mont Blanc

La montagne, un lieu peuplé de monstres et de dragons

Au début du 15e siècle, Conrad Witz peint le premier paysage réaliste et identifiable de l’histoire de l’art européen, « La pêche miraculeuse ». Jusque-là, on se contentait du paysage comme décor d’arrière-plan. Puis la réforme, en 1536, interdit l’art concret en se basant sur une interprétation de l’un des Commandements : « Tu ne te feras point (…) de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre (…) ». De plus, les croyances populaires évoquent des monstres et autres dragons dans les montagnes ; la montagne est le symbole du Chaos et de la Peur, on ne s’y rend pas, on ne la peint pas.

Ce n’est qu’au 18e siècle que tout change grâce au roman « La nouvelle Héloïse » de Jean-Jacques Rousseau et le poème « Die Alpen » d’Albrecht Von Haller, qui vont faire l’éloge de la nature en invitant chacun à y séjourner. La peinture de paysage est alors reconnue et pourra être considérée comme le thème principal d’un tableau. Les représentations de montagne démarrent doucement par des topographies de Grindelwald ; c’est le peintre suisse Caspar Wolf qui sera parmi les premiers à utiliser la montagne comme plan principal.

La Guilde : une passion et un reflet du climat

Mais revenons à nos montagnes. Dans la galerie d’art de l’Essor, c’est une ode aux montagnes qui se déroule actuellement comme un devoir de mémoire. De la gravure au collage, de l’huile à l’aquarelle, la montagne sous toutes ses formes s’offre aux curieux, aux amateurs et aux passionnés.

« La montagne est à préserver et son étude est un excellent moyen de prêter attention aux modifications du climat », explique la présidente de la Guilde, Madlen Fähndrich Campiche.

Fredy Schaffner, l’un des deux artistes de l’affiche

Le Jura, il le connaît, il le côtoie depuis des années ; et restituer son ambiance, son calme et sa beauté lui est naturel. Il présente entre autres, un quatuor de paysages de la même essence, qu’il a choisi de représenter à partir de peinture à l’acrylique mais aussi de crayons de cire. On peut y admirer intra muros le « Lac de Joux », mais aussi « Moulin Jeannottat », « Saint-Ursanne » et le « Lac des Brenets » repris sur l’affiche.

Fredy Schaffner, ancien commandant de bord, amoureux du Jura, expose plusieurs de ses œuvres à l’Essor dont le « Lac de Joux », « Moulin Jeannottat », « Saint-Ursanne » et le « Lac des Brenets ».

De l’émotion à la restitution technique : la naissance de l’Art

Margot Schneider, diplômée de la Haute Ecole d’Art et de Design de Zurich, a choisi pour cette exposition de partager « Le Creux du Van ». De près, on ne distingue pas le dessin aussi facilement que dans d’autres œuvres, mais on y admire le pinceau droit utilisé comme une spatule permettant d’obtenir textures et reliefs ; on y voit la déclinaison des différentes nuances d’une même couleur qui fait naître la perspective, les différentes intensités du soleil se reflétant sur la roche qui donnent la touche finale pour apporter la vie à cette vision de l’artiste. Et puis, on recule de cinq pas pour admirer l’œuvre dans son ensemble et le voilà. Le Creux du Van. Le regard se perd dans l’infini du paysage et l’imaginaire peut continuer son chemin au travers de ce « Grand Canyon » suisse.

Margot Schneider expose régulièrement dans toute la Suisse, elle présente à l’Essor
« Le Creux du Van », un tableau de 80 x 120 cm et utilisant la technique à l’huile.

Peindre la montagne c’est choisir entre la puissance d’une pluie torrentielle ou la douceur d’un matin de printemps

Il y a une longue histoire passionnée entre les Alpes et les Anglais, et Cressida Dawson, britannique d’origine, n’est pas en reste. « La montagne a différentes facettes et offre un large panel d’émotions. En tant qu’artiste il faut choisir si l’on veut représenter sa puissance ou la douceur d’une sensation paisible. J’aime peindre des paysages dans un style proche de l’abstrait, pour éviter ce côté un peu kitsch de la reproduction photographique.» Pour cette exposition, cette ancienne dentiste à la retraite, aujourd’hui valaisanne, a choisi de proposer une version originale du thème, en peignant la vue depuis le Jura. Ainsi, quatre tableaux du Mont Blanc sont exposés à la Galerie. Elle utilise la peinture à l’huile et des techniques de collage pour nombre de ses peintures ; ici et là, elle joue avec les bleus et les gris pour accentuer les contrastes tout en donnant une impression de froideur, et donc d’altitude.

Envie d’intégrer la Guilde ?

« Nous accueillons des membres de tous horizons quelle que soit la nationalité . Pour cela, il faut me faire parvenir un book, une lettre de motivation expliquant la formation, mais surtout il faut… peindre ! », explique Michel Baumgartner, le responsable du comité d’admission. « Peindre de manière continue et pas simplement une peinture de temps en temps, c’est la base pour entrer dans la Guilde. »

Si la représentation de montagne a été entravée pendant des siècles par de multiples croyances ou interdictions, on peut compter sur le talent et la générosité des membres de la Guilde pour perpétuer ce devoir de mémoire.

Sigrid Flory |Voir tous les articles de sigrid

Après 30 ans à fréquenter la Vallée de Joux dans toutes ses saisons, Sigrid FLORY finit par s'y installer en famille. Lyonnaise d'adoption, elle se forme aux métiers du spectacle et devient directrice d'une compagnie de théâtre pour laquelle elle écrit et met en scène des spectacles musicaux comiques à destination des enfants. L'écriture et les relations humaines lui plaisent, et comme Sigrid lisait déjà en ligne la feuille d'avis avant même son installation, c'est tout naturellement qu'à son arrivée, elle troque sa plume d'auteur de spectacle pour se joindre à l'équipe du journal.

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