Stives Morand a été désigné préfet du Nord Vaudois à la fin juin. Il prendra ses fonctions au 1er janvier prochain et partagera sa future tâche avec Fabrice de Icco, ancien syndic comme lui.

« Je ne pouvais espérer mieux, moi qui ai toujours aimé les affaires publiques. » Stives Morand ne boude pas son plaisir. Après la déconvenue des élections municipales de l’an dernier, l’ancien syndic et député rebondit de belle manière. Choisi parmi des dizaines de candidats, il officiera depuis Yverdon, dès le début de l’an prochain, en tant que préfet du district Jura Nord Vaudois et ses 73 communes, succédant à Étienne Roy arrivant à l’âge de la retraite. Un Combier se retrouvera ainsi à nouveau représentant direct de l’État dans le grand district, allant du Brassus à Champagne, un peu plus de trois ans seulement après une autre Combière, Évelyne Voutat.
Des profils similaires
Le Conseil d’État a-t-il une préférence pour les anciens syndics du Pied du Jura ou de la montagne ? « La provenance ne joue aucun rôle là-dedans. Je pense en revanche que le fait d’avoir mené une commune et mon profil conciliateur ont joué en ma faveur. C’est ce qu’il fallait dans un district qui compte, certes, la deuxième plus grande ville du canton mais aussi un grand nombre de petites communes », analyse le quinquagénaire, mettant en évidence la rigoureuse procédure de sélection qu’il a subie depuis la publication du poste dans les avis officiels en février dernier.
Élection complémentaire
Le changement de statut et d’employeur de Stives Morand aura des répercussions à La Vallée. « Le rôle du préfet est d’être indépendant. J’ai six mois pour régler mes affaires personnelles et me mettre dans le bain. Je prévois d’effectuer des stages dans les différents districts du canton», déclare-t-il sobrement. Concrètement, il doit démissionner de toutes ses fonctions électives et associatives, à la municipalité du Chenit, à l’ADAEV, à ValRégiEaux ou encore à la Fondation de l’ETVJ notamment, incompatibles avec sa nouvelle fonction. Une élection complémentaire devrait ainsi avoir lieu au Chenit, probablement à l’occasion de la votation populaire du 25 septembre prochain.
Questions de Combiers
Abordons pour finir les questions que se posent tous les Combiers. Stives Morand va-t-il s’occuper de la Vallée de Joux ? « La répartition doit être discutée avec mon futur collègue Fabrice De Icco. Nous nous rencontrons le 14 juillet. Son ancienneté dans le poste va jouer un rôle. » Dans le même ordre d’idée, va-t-il être un défenseur de La Vallée auprès du Conseil d’État ou le porte-parole de l’autorité cantonale auprès des communes, dont les nôtres? La priorité est claire : « Je serai effectivement le représentant de l’État. Mais c’est une bonne nouvelle pour La Vallée, car je connais sur le bout des doigts la réalité locale. J’aurai aussi un accès direct au gouvernement. ».
Et le résident du Brassus de conclure, déjà fixé sur le 1er janvier prochain: «Je me réjouis beaucoup du travail de terrain, avec les communes. Il y aura du droit du bail et du droit pénal, mais la préfecture, c’est aussi beaucoup de médiation. 80% des litiges qui nous sont soumis sont résolus à ce stade, avant les tribunaux. »