Le vendredi 19 septembre a eu lieu le vernissage de l’exposition Pierre Aubert, peintre, la première rétrospective consacrée à l’œuvre peinte de l’artiste Pierre Aubert (1910-1987). Avec une cinquantaine de peintures exposées, Pierre Aubert, peintre permet de découvrir une nouvelle facette de l’artiste combier surtout connu pour ses gravures sur bois.

Le retour de Pierre Aubert à L’Essor
Né au Brassus en 1910, Pierre Aubert s’initie à l’art avec le peintre Tell Rochat, également combier. Il gagne en notoriété pour sa production de gravures sur bois. Comme le rappelle Michel Beetschen, membre du comité de la galerie de L’Essor, c’est en 1982 qu’a lieu sa première exposition à L’Essor. Il expose une nouvelle fois en 1985 et six ans après son décès, en 1993, a lieu sa troisième exposition. Il aura fallu 30 ans pour que ses œuvres retournent à la galerie du Sentier. Cette quatrième exposition est la première à être entièrement consacrée à son œuvre peinte, les précédentes étant principalement articulées autour de ses gravures.
Une exposition de la Fondation Pierre Aubert
La fondation Pierre Aubert, responsable pour cette exposition, s’est créée en 1997 suite au legs de l’atelier de Pierre Aubert consenti par Gilberte Aubert, la femme de Pierre Aubert, et leur fils, Raphaël Aubert. Par la suite, elle a entrepris un travail de valorisation et de communication de l’œuvre de Pierre Aubert en commençant par ce qui fait le cœur de cette dernière, ses gravures. Depuis peu de temps et après plusieurs publications et expositions, la Fondation Pierre Aubert a décidé de changer d’optique. « Nous avons un peu laissé de côté l’œuvre gravée, qui est actuellement déposée au musée Jenisch à Vevey, pour nous intéresser à la peinture. Suite à un legs et un achat de l’œuvre peinte de Pierre Aubert facilitée par l’aide de la Fondation Paul-Édouard Piguet, nous avons débuté un projet d’inventaire. Pensant qu’un tel projet ne suffisait pas, nous en sommes venus à la conclusion qu’il était bon, non seulement d’exposer les œuvres, mais de les faire restaurer », informe Philippe Kaenel, le président de la fondation. L’historienne de l’art, Chloé Charmillot, s’est chargée de l’inventaire des peintures. Quant à la restauration, c’est Thérèse Mauris qui a redonner vie aux couleurs des peintures.
Une exposition à caractère rétrospectif
Pierre Aubert, peintre « retrace les différents lieux d’expérimentations et les motifs de prédilection de l’artiste » à travers trois espaces distincts. À l’aide de portraits, autoportraits, de scènes d’intérieur et de peintures des Mollards-des-Aubert, le premier espace présente l’environnement intime de l’artiste. Dans le deuxième espace, les voyages de Pierre Aubert à Paris et en Province ainsi que des vues du Pays de Vaud sont exposés. Enfin, dans le troisième espace, la nature reprend le dessus avec des paysages de la Vallée de Joux et des natures mortes. Le présentation des peintures est accompagnée par des documents d’archives : des carnets d’esquisses, des croquis préparatoires et des albums de photos de famille.
L’exposition est à découvrir à la galerie de L’Essor jusqu’au 9 octobre.