Quatre membres de la Direction générale de santé sont montés découvrir le Pôle Santé Vallée de Joux (PSVJ), vendredi dernier 23 septembre. Menés par la Dresse Virginie Spicher, ceux-ci se sont fait expliquer, au rez de l’hôpital, le fonctionnement et les ambitions de la structure de soins intégrée locale et ses cent soixante employés, avant de se déplacer aux Bioux pour visiter les locaux du Centre d’accueil temporaire ouverts à l’été 2021.

Multiples projets
Depuis son lancement il y a trois ans, le PSVJ est porté par un fort dynamisme et de multiples projets, rendus possibles notamment par l’intégration des sept médecins installés à La Vallée, la synergie avec l’hôpital de Nyon et un bassin de recrutement en France voisine. Parmi les projets détaillés aux émissaires du canton, le futur EMS de 72 places nommé l’Alp’Age et qui devrait sortir de terre d’ici quatre ans entre l’hôpital et les écoles. Une étude est actuellement menée pour évaluer de manière systématique les besoins de la population, jusqu’à Vallorbe et ses résultats devraient être connus au premier trimestre de l’année prochaine. La pause forcée par le Covid a repoussé plusieurs projets qui reviennent maintenant à l’agenda et font souffler un joli vent du côté de Chez-le-Maître. «Nous nous décrivons comme entrepreneurs», résumait Pascale Meylan, directrice du Pôle Santé.
Un manque dans le domaine de la psychiatrie
Si Virginie Spicher a relevé l’enthousiasme des responsables du PSVJ, leur fort enracinement local et la conviction avec laquelle ils ont défendu leur structure, elle les a également entendu plaider pour davantage de moyens, surtout dans le domaine de la psychiatrie «Les régions périphériques comme la nôtre sont le parent pauvre cantonal en la matière. Nous avons des cas de renonciation à des soins», annonçait ainsi le docteur Naiken, responsable médical au PSVJ.
«Toujours eu de bonnes relations»
C’est le premier des trois Pôles santé du canton visité par la nouvelle cheffe de la santé vaudoise, depuis son entrée en fonction en avril dernier. Virginie Spicher fut l’un des visages nationaux de la lutte contre le Covid (quand elle travaillait à l’OFSP). Elle vient de la pédiatrie et a déjà souligné publiquement l’importance de la santé psychique, notamment des jeunes. Est-elle la femme de la situation pour La Vallée? Pascale Meylan se veut confiante: «La
Dresse Spicher nous a assuré de son soutien et nous a invités à lui faire part de nos besoins. De manière générale, nous avons toujours eu de bonnes relations avec la Direction générale de la santé».
Le modèle de Pôle santé, qui conjugue secteur hospitalier et santé communautaire, est-il réplicable à plus grande échelle? L’avenir le dira, mais cette première visite aura sans doute apporté quelques premières réponses.