Le Conseil communal du Chenit se réunissait lundi soir autour de la question de son futur « espace nordique ». Celui-ci a franchi une étape.

Il a fallu cinq ans de travail pour en arriver là, depuis le rachat de l’ancienne colonie des Grandes Roches. Le plan d’affectation du site est sous toit et validé presque sans histoire par les élus du Chenit. Principale surprise, celui-ci n’a donné lieu à aucune opposition lors de sa mise à l’enquête publique. En effet, on se souvient qu’à l’époque des JOJ, les associations de protection de l’environnement et du paysage avaient pris des positions très fortes contre ce projet. Pas cette fois. D’après Bertrand Meylan, municipal responsable, ce sont les discussions qui ont eu lieu en amont avec eux et la prise en compte de leur avis qui a permis de déjouer de nouvelles oppositions.
Craintes pour l’eau et le courant
Au sein de la commission d’étude et parmi les élus du Chenit, l’on s’est inquiété de l’utilisation de l’eau, devenue une ressource précieuse, pour canonner de la neige, surtout s’il faut puiser dans le réseau pour ce faire et de l’électricité pour un futur éclairage des pistes. Autre inquiétude, mais moindre, sa qualification « d’espace nordique » – ne pouvait-on concevoir un projet quatre saisons plutôt que seulement hivernal ? Une fois ces objections débattues, le Conseil communal a calmement donné aux autorités le feu vert à la suite des opérations, à savoir: au projet lui-même. Le parking, les projecteurs, la réfection du bâtiment (pour y installer notamment buvette et dortoirs) feront l’objet d’un futur préavis municipal. Dans tous les cas, il ne faut pas estomper des revenus d’importance générés par le centre.
Le parking du Rocheray agrandi
Dernier point, un débat s’est tenu sur le volet financier: La municipalité aurait voulu puiser dans un fonds de réserve pour payer les importants frais d’études, la commission des finances amortir en 5 ans via un compte de fonctionnement et garder le fonds de réserve pour une réalisation sportive concrète. Sans doute sensibles au fait qu’on payait non pas une réalisation physique, mais des frais d’études spécialisées, les élus ont désavoué leur exécutif sur cette question de détail.
Sur un autre dossier, les élus du Chenit ont aussi validé l’agrandissement et la réfection du parking du Rocheray, ainsi que des sanitaires du camping, en amont. Sur cette aire déjà bien fonctionnelle qui est sans doute le lieu de baignade le plus couru de la Haute Combe après la rade du Pont, une véritable carte de visite locale, toutes les commodités seront disponibles une fois le projet abouti.
La hausse des nuitées notées pendant la période de pandémie se confirme encore à ce jour. Et La Vallée a encore de belles cartes à jouer pour valoriser ses atouts dans le domaine de la nature et du sport.