«Rien que d’y penser fait frémir ! Les policiers d’aujourd’hui sont des brutes finies qui ne supportent pas la moindre contestation, tous les moyens sont bons pour imposer et faire respecter leur hégémonie : on bastonne, on matraque, on étrangle, on tire, la vie humaine a peu de prix, l’ordre avant tout !!! Et c’est toujours les faibles qui trinquent !!!»
Non, les propos tranchants ci-dessus, sans équivoque, ne reflètent pas du tout mon opinion. C’est pourtant ce que l’on entend fréquemment dans la société d’aujourd’hui, en Suisse comme ailleurs, mais plus particulièrement encore dans un pays voisin où presque toute l’année on « joue » à l’insoumission…
Mon point de vue est que l’on voit trop souvent ce sujet par un seul bout de la lorgnette, celui qui nous arrange, et selon notre sensibilité ; en réponse à l’émotion d’un moment douloureux, on prononce alors en hâte un jugement irréfléchi, et pourtant…
Et pourtant le problème est bien plus complexe et généralement plus difficile à démêler tant ses composantes sont multiples et diverses. Des violences policières excessives, des bavures terrifiantes et injustifiées, il y en a certainement, elles sont regrettables et condamnables mais… MAIS !!!
MAIS Il n’est peut-être pas inutile de rappeler ici certaines vérités : la police fait partie de ce que l’on appelle aussi les « forces de l’ordre », à l’évidence on en a un besoin impératif pour faire respecter l’ordre et la loi dans la société ; à défaut, la chienlit aurait tôt fait de tout envahir, il y a tant de mauvaises herbes, si vous voyez ce que je veux dire… Le comportement de la police est alors régi, faut-il aussi le rappeler, par une ordonnance purement logique : si l’ordre règne, si la loi est respectée, il n’y a aucune raison pour la police d’intervenir, du moins en tout cas pas avec force, son rôle se limitera essentiellement à surveiller, contrôler, parfois même prêter assistance et soutien !
MAIS notre société contemporaine est assez différente de celle des siècles passés, encore une évidence. Plus instruits, mais pas forcément mieux éduqués, bon nombre des êtres humains qui la composent, forts des moyens modernes d’information et de communication (internet, réseaux sociaux, etc.), affichent péremptoirement leur ego et n’ont aucun scrupule à contester l’autorité, quelle qu’elle soit, et de n’importe quelle manière ! En conséquence, les violences policières, quand il y en a, ne sont qu’une réponse d’urgence, circonstanciée et proportionnelle à la violence de la société d’aujourd’hui, pas l’inverse !!!
IL N’Y A PAS À CRAINDRE LA POLICE, IL FAUT TOUT SIMPLEMENT LA RESPECTER !
Michel Hangartner
Vallorbe