… si vous voulez encore manger du vacherin ces prochaines années, il vous faut retrousser vos manches…
Voilà bien des années que le séneçon de jacobée envahit jardins, prairies et bords de routes… on a laissé faire… persuadés que vaches et chevaux ne le mangeaient pas et qu’il devenait inoffensif une fois sec. Précisons que c’est une plante hautement toxique, dans des quantités faibles elle détruit de manière irréversible le foie de l’animal.
Mais voilà, la sécheresse 2022 a rendu la bonne herbe rare cette année et bovidés et équidés ne se gênent pas de manger le séneçon. Ainsi si nous désirons que les vaches restent en bonne santé pour nous fournir le lait nécessaire à fabriquer le vacherin, il est indispensable que tous les habitants de La Vallée fassent l’effort de ramasser le séneçon qu’ils croisent en chemin dans leur jardin, les prés ou les bords de route. Comme le dit le dicton : il faut 5 minutes pour nettoyer Paris si chacun balaie devant sa porte !
Mais pour que les vaches produisent du lait il leur faut aussi de l’eau… et pour produire le vacherin il faut de l’eau…aussi. Ainsi je me pose une deuxième question en lien avec la protection du vacherin… Combien ces nouvelles usines vont-elles consommer d’eau par jour ? Ont-elles prévu des toilettes sèches ?… Je cherche réponse depuis de nombreuses semaines et je n’ai pas trouvé !
Chère population de la Vallée de Joux, sachons penser avec les mains comme le disait Denis de Rougemont dans son ouvrage « Penser avec les mains » paru en 1936 dont voici un extrait :
« Il est grand temps que la pensée redevienne ce qu’elle est en réalité : dangereuse pour le penseur, et transformatrice du réel. « Là où je crée, là je suis vrai », écrivait Rilke. »
Dominique Pilloud
Le Brassus