Oyez, oyez, braves gens, Val TV…
L’inquiétude de Monsieur Pilloud, en noir sur blanc dans la FAVJ du
13 juillet, sur l’éventualité de la disparition du vacherin Mont d’Or de la gamme des plaisirs gastronomiques interpelle à plus d’un titre. Dans l’inquiétude qui règne dans notre société actuelle, problèmes surgis de toute part, issus de l’égoïsme exacerbé du cœur humain, il n’y a pas que le vacherin qui risque de vous être retiré de la bouche. Savons-nous que l’agriculture, ici-même à La Vallée, rétrécit comme peau de chagrin? Agrandir ne signifie pas forcément s’épanouir. La filière laitière et fromagère régionale est en profonde réflexion sur son présent et son avenir. L’avenir de nos alpages dépendra-t-il du remplacement du bétail, au fort potentiel méthano-pétaradant, par des herboristes ou des véganes en recherche de verdure? Le déficit laitier est prévisible. Entre dictature verte et exigences bureaucratiques, la marge de manœuvre rétrécit pour les gens de la terre. Savons-nous ce que coûte la meute de fonctionnaires – sans compter les loups – qui galopent derrière chaque exploitation agricole? Et pas forcément pour encourager, cela va sans dire. Ce ne sont pas des membres supporters…
Dites-le avec des fleurs?
Ce slogan, toujours usité dans l’art floral, peut aussi concerner la dimension mortuaire. Dans notre monde, chaque médaille a un revers. La beauté et la laideur vont de pair, la bienveillance fait face à la dispute, la mort accompagne la vie…
De temps à autre, je retrouve le renard qui guette mes poules, mort au bord de la route, victime du trafic dont il ignore les règles. Cela me signale qu’un territoire de chasse est disponible pour un autre. En appliquant ce principe à la dimension chrétienne, notre société ayant prié Dieu de se ramasser de nos institutions, serait-ce le diable qui aurait repris le flambeau? La question mérite d’être posée.
Dans une terre qui tremble, qui brûle, qui crache lave et cendres, qui inonde et plonge, terrorisant les populations, sommes-nous devenus le poil à gratter du globe? Alors, si même les fleurs s’en mêlent, sous nos fenêtres et nos jardins, que devenir…
Si vous pianotez sur le clavier de votre ordinateur, recherchez l’émission parue sur Val TV il y a plus de dix ans déjà sur le thème de la présence du séneçon jacobée avec la participation de votre soussigné serviteur.
Recherchée il y a quelques semaines, cette séquence est indisponible pour je ne sais quelle raison. Etait-ce à cause de la toxicité de cette fleur? Celle du préposé agricole?
Ce petit documentaire était destiné à reparaître au fil des années pour rendre attentif le jardinier amateur que la nature n’est pas que bienveillance. Tout ce qui décore n’est pas or!
Merci à Val TV de bien vouloir déverrouiller le documentaire en question et de l’insérer dans son programme. La plante est en pleine floraison, Val TV en pleine actualité.
Amis lecteurs, téléspectateurs, si nous désirons sauver le vacherin et tout ce qui l’entoure, demandons la reparution de ce modeste reportage et retroussons nos manches sans nous tromper de combat. Il existe d’autres belles fleurs sauvages couleur d’or exemptes des vertus toxiques du séneçon jacobée.
Merci Monsieur Dominique Pilloud.
Claude Jaccoud, Bas-du-Chenit