POINT DE VUE: Le numérique, de plus en plus…
C’est peu dire que le numérique a maintenant envahi notre monde, presque un truisme… Pratiquement tous les domaines de la vie sont phagocytés par cette technologie. C’est un véritable déferlement comparable à des événements comme la découverte de l’imprimerie ou la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle. C’est un tel bouleversement, et dans un temps si rapide, qu’il est tout à fait compréhensible que bon nombre de gens aient quelque peine à s’adapter, ou même s’y refusent. Pour les jeunes générations, pas de problème, elles sont nées et grandissent avec ça…
Les avantages du numérique, «langage» issu de systèmes binaires, sont il est vrai très nombreux, particulièrement en application dans de multiples domaines de notre vie (communications, sciences, météorologie, écriture, dessin, langues, bureaucratie, techniques, etc.). Il y a cependant des revers de la médaille qui ne doivent pas être sous-estimés pour autant. Ainsi, par exemple, le comportement humain a passablement évolué avec les smartphones, véritables petits ordinateurs portables aux possibilités incroyables. Très rapidement, et quasiment sur l’ensemble de la planète, cet outil technologique est devenu addictif, au point d’ailleurs d’asservir bon nombre de nos semblables qui ne peuvent se libérer un seul instant de sa présence… À la limite de la débilité, les gens qui déambulent un peu partout sans ne plus rien voir que leur petit écran, véritable anti-dépresseur de notre ère «évoluée»… La nature, on s’en fout, le voisin, qu’il aille se faire voir, moi j’ai mon p’tit écran et je n’suis plus seul(e), je l’ai toujours avec moi, je peux voir n’importe quoi, je peux à tout moment atteindre n’importe qui et échanger, échanger, échanger… Mais, échanger quoi?… À en juger par ce que l’on entend malgré soi en rue ou dans le train, le plus souvent des platitudes aussi grosses qu’un troupeau d’éléphants! On voit et on entend parfois de telles choses que cela laisse songeur, pas vrai? Et à considérer le niveau des échanges sur les réseaux sociaux, ça laisse encore plus sceptique…
Un autre danger, plus important celui-ci, plus problématique car il engage les services, c’est-à-dire le bon fonctionnement de la société. Tous les outils numériques dépendent d’une seule source énergétique, l’électricité! Attention, méfions-nous! Si l’on n’y prend pas garde, on va au-devant de gros problèmes! Oui, car il suffirait d’un grain de sable mal placé et inattendu pour que tout capote!
Et là, comme l’écrivait Jean de La Fontaine, «adieu veau, vache, cochon, couvée!»…
Pour conclure, et sur ce sujet précisément, je vous recommande vivement, comme livre de vacances, de lire un ouvrage tout public récemment paru et présenté sous la forme d’un thriller passionnant qui traite d’une catastrophe tout à fait plausible suite à une «vulnérabilité croissante de la société numérisée» (références ci-après). C’est édifiant et plus que préoccupant! À lire absolument…
Le sujet du numérique est maintenant très vaste, à facettes diverses et nombreuses, nous y reviendrons certainement.
Michel Hangartner, Vallorbe
Références du livre susmentionné:
Le livre a pour titre «OFF», aux Editions Slatkine. Ses deux auteurs sont Philippe Monin (ancien directeur des rédactions du Monde informatique) et Solange Ghernaouti (professeure à l’Université de Lausanne, spécialiste en cybersécurité)