L’attaque surprise du Hamas sur des colonies israéliennes, le 7 octobre 2023, avait causé la mort d’environ 1600 personnes, dont de très nombreux enfants; le Hamas s’était ensuite retiré en enlevant 250 otages. La réponse de l’Etat d’Israël a pris la forme d’une vengeance implacable, une guerre totale conduite méthodiquement sur le territoire de la bande de Gaza: à ce jour, des destructions d’une ampleur apocalyptique, une crise humanitaire et plus de 33’000 morts!
Tout ceci ne pourrait finalement déboucher que sur un simple leurre! Alors que l’Etat hébreu pense peut-être avoir détruit le Hamas, son objectif, il s’apercevra assez vite d’une incidence quasi certaine: telle une hydre à mille têtes, le mouvement palestinien tant décrié va resurgir d’une manière ou d’une autre et continuera de saper la sécurité de l’Etat juif. Tant qu’un véritable territoire unique et bien délimité ne sera pas attribué aux Palestiniens à titre d’Etat souverain et reconnu comme tel, il en sera ainsi. Israël n’a pas compris que sa colonisation à outrance en Cisjordanie était devenue intolérable. L’Etat d’Israël et en particulier son premier ministre actuel sont les principaux responsables de cette tragique situation. Par ailleurs, cet épisode récent n’a fait qu’attiser un peu partout sur notre planète l’antisémitisme et même une certaine haine du monde juif. Israël est alors assez mal vu de tous côtés et n’y a RIEN gagné!!!
On avait pourtant été proche d’une solution positive et pacifique à la fin du siècle dernier avec les accords intervenus entre le Premier ministre israélien de l’époque, Yitzhak Rabin, et le chef de l’Organisation pour la libération de la Palestine, Yasser Arafat. Tous les espoirs ont été par la suite anéantis par des dissensions au sein même du mouvement palestinien, l’assassinat d’Yitzhak Rabin en 1995, et surtout l’action anti-palestinienne délibérément affichée depuis plus de vingt ans par Netanyahou.
On est retombé dans la bouteille à encre: on n’avance pas, on recule même, au détriment des populations et de la sécurité au Proche-Orient. Non, ce n’est malheureusement pas fini…
Michel Hangartner
Vallorbe