En 2021 le Collectif pour un trafic apaisé a réuni près de mille signatures dans une pétition demandant aux autorités des trois communes d’agir contre les nuisances du trafic. Depuis le travail s’est poursuivi.
Pour une politique cohérente
Suite à la pétition, un groupe de travail intercommunal avait été rapidement formé sur le mandat des trois conseils communaux. Depuis, il est devenu une véritable plateforme d’échange permettant le lien avec la Police cantonale et la Direction générale de la mobilité et des routes, gestionnaire du réseau routier du canton. Dans ce cadre, notamment la question du contrôle de véhicules bruyants et celle de la cadence des transports en commun sont régulièrement abordées. Mais avant tout, il s’agit d’un lieu de coordination entre les trois communes en matière de mobilité et d’aménagements routiers. « Une véritable force de proposition, qui inventorie ce qui se fait, réfléchit à ce qui pourrait se faire et élabore des solutions pour résoudre les problèmes liés aux nuisances du trafic, selon Nicolas Guignard, représentant le collectif au sein du groupe. Le fait de se réunir régulièrement encourage les autorités à être davantage actives sur ces thématiques »
Dans la foulée de la pétition, notre association proposait de consulter davantage les habitants et de les inclure dans les projets d’aménagements. L’idée a fait son chemin et aujourd’hui, les communes conscientes des enjeux liés à l’augmentation du trafic, s’apprêtent à lancer de larges consultations concernant la sécurité et les besoins des habitants en vue d’un futur plan de mobilité pour la Vallée de Joux. Nous attendons avec impatience des communications des trois Municipalités sur ce sujet.
Les véhicules bruyants
Motos bruyantes et voitures de sport en masse, accélérations violentes en sortie des villages, rodéos sur le col du Mollendruz – le problème connu de longue date des habitants a été longtemps ignoré des autorités. Interpellé par notre collectif au printemps 2020, le Département d’environnement et de sécurité (DES) répondait que la loi ne permettait pas de sanctionner les conducteurs faisant des excès de bruit manifestes (accélérations intempestives, courses de motos etc.) pour autant que leur matériel, par exemple le dispositif d’échappement, ne soit pas transformé illégalement. Toute amélioration de la situation devait venir des changements de législation au niveau fédéral.
Depuis, grâce à la mobilisation citoyenne dans plusieurs régions, l’approche évolue à petit pas. En mai 2021 la police cantonale a adopté une stratégie de lutte contre le bruit en simplifiant les procédures et en augmentant le nombre de contrôles sonores. À partir de cette date, les gendarmes peuvent effectuer un examen approfondi pouvant aller jusqu’à la saisie du matériel non conforme sur le champ, alors qu’auparavant en cas de doute ils se limitaient à une convocation au Service des autos dans un délai de quelques semaines. Ce premier changement a surtout concerné les engins transformés illégalement. Mais aujourd’hui, les agents commencent aussi à sanctionner les comportements irrespectueux (régime élevé) et à s’intéresser à l’usage du fameux « double-clapet ».
Malheureusement, vu le nombre de véhicules conçus pour faire du bruit qui circulent sur nos routes, la situation est loin d’être satisfaisante. Rappelons qu’une grande partie des motos et des voitures de sport sont équipées d’usine d’un dispositif permettant instantanément de désactiver le pot d’échappement en multipliant de manière exponentielle les décibels émis. Les dispositifs de ce type, homologués sous la pression des fabricants et servant d’argument de vente très porteur, étant officiellement destinés aux circuits de course ne peuvent pas être utilisés en conditions normales. Encore faut-il que les conducteurs concernés veuillent bien respecter la quiétude des riverains et dans le cas contraire, que les gendarmes soient présents sur place pour prendre les contrevenants en flagrant délit… Vous avez bien compris, nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
Monitoring du trafic et du covoiturage
Notre association organise régulièrement des comptages de trafic afin de collecter des données sur le nombre des véhicules bruyants et l’état réel du covoiturage dans notre région. À ce titre, les derniers relevés effectués dans les heures de pointe démontrent une part de covoiturage similaire aux chiffres avancés dans l’Étude de mobilité présentée en 2022 par les trois communes. Résultats des prochains comptages et un éclairage sur ce sujet bientôt.
Association Collectif pour un trafic apaisé
Plus d’information sur nos activités et sur les questions liées au trafic en général sur notre site :