Aux dernières nouvelles, les romands se passionnent pour l’élection à la présidence de la République française: ils étaient 100’000 à suivre le débat au début du mois autour du candidat Macron, ce politicien «inclassable» qui pêche des appuis «à gauche et à droite». Vu les expériences plus que mitigées des vingt dernières années, et vu le système politique de la Ve république, dans lequel le «roi» est d’abord désigné avant d’élire le parlement, le choix de nos amis français s’avère compliqué…
Chez nous, le peuple est appelé à se prononcer quatre fois l’an sur de multiples projets politiques plus ou moins complexes, plus ou moins importants pour la vie quotidienne de la population. Citoyens et citoyennes ont donc une grande habitude de s’exprimer par les urnes. Notre système démocratique apparaît comme une fine mécanique bien huilée, à tel point que les élections ne paraissent pas être le point culminant de la vie civique.
Et pourtant! L’élection de nos députés et de nos conseillers d’Etat tous les cinq ans, tout comme l’élection des parlementaires fédéraux tous les quatre ans, restent les moments forts de notre démocratie. Les hommes et les femmes qui se présentent, au-delà de leur personnalité et des sourires sur les affiches, sont porteurs de valeurs liées à leur vision de la société, exprimées par leur parti politique. Par exemple, le Conseil national sorti des urnes en automne 2015, avec une droite UDC – PLR renforcée, a conduit à un durcissement de la politique fédérale peu propice aux solutions équilibrées et amènent à des blocages néfastes pour la population (RIE III rejetée par le peuple, réforme des retraites acquise de justesse,…).
Au niveau cantonal, la dernière législature a été très favorable à la population vaudoise, avec un juste équilibre entre le soutien à l’économie, des finances saines et une répartition des richesses créées au bénéfice du plus grand nombre. Le 30 avril, nous avons la possibilité de reconduire un gouvernement équilibré, en élisant, en plus des sortants, une nouvelle conseillère d’Etat socialiste, jeune et expérimentée, en la personne de Cesla Amarelle. Elle a grandi dans le Nord vaudois, elle y vit et connaît bien notre région. Maintenir au gouvernement le même équilibre politique qui a si bien réussi au canton, reconduire une majorité de femmes: quoi de mieux pour assurer, dans la solidarité et le consensus, l’avenir de la population vaudoise?
Josiane Aubert,
ancienne conseillère nationale, La Vallée