LES BIOUX – Vendredi et samedi derniers, le garage Peter, aux Bioux, fêtait 40 ans d’existence. Entre démonstration de sculpture à la tronçonneuse, concours et exposition d’engins tout neufs, Daniel Peter, l’actuel patron des lieux, évoquait les nécessaires réajustements à effectuer pour voir l’avenir sereinement. Visite guidée.
«Les clients qui venaient voir mon père disaient toujours en repartant du garage: «Chez toi, Ewald, on trouve au moins 8 des 10 choses inscrites sur notre liste, c’est formidable!». Alors jusqu’à aujourd’hui, on a poursuivi cette envie de répondre au mieux aux demandes et besoins de nos clients», résume Daniel Peter, à la tête de l’entreprise familiale depuis 2008.
Effectivement, au garage Peter, on trouve quantité de choses différentes. Des machines et de l’outillage de jardin, bien sûr, mais aussi des vélos, -électriques pour certains-, des fraiseuses à neige, des outils, de la visserie en tous genres, des valves, des courroies et des pneus, et la liste n’est pas exhaustive. Pour faire l’inventaire de tout ce matériel, point de système informatique. «Celui qui vend la dernière pièce est responsable de le noter dans un carnet de commande. C’est simple et ça fonctionne», relève le patron.
L’entretien et les réparations de machines occupent aussi passablement l’équipe actuelle, composée de Daniel Peter -et de son épouse Laurence, en charge de la comptabilité-, de son employé Lionel Golay et de l’apprenti, Baptiste Cusin. Avec l’avantage de s’échelonner sur une bonne partie de l’année, le service des tondeuses, débroussailleuses et autres tronçonneuses s’effectuant en hiver et celui des fraiseuses à neige à un autre moment, logiquement.
Vitale diversification
Depuis quelque temps, une sertisseuse et un immense stock de raccords a pris ses aises dans une partie de l’atelier. Comme la concurrence avec les grands «Do-it» et que la vente en ligne est de plus en plus féroce, le patron a cherché à se démarquer en investissant dans la confection et la réparation de tuyaux hydrauliques. «Cette technologie se démocratise, on la trouve par exemple dans les bras des pelleteuses de chantier ou dans bon nombre de machines agricoles et forestières professionnelles», explique Daniel Peter. Le garage offre là une réelle plus-value à ses clients, en étant installé pour réparer sur place et rapidement, leur évitant ainsi des pertes financières importantes dues à des machines immobilisées. Pour l’anecdote, le garage Peter est même récemment venu au secours de livreurs d’une grande manufacture combière, très empruntés devant la plaque élévatrice du pont descendant de leur camion, contenant un précieux chargement, coincée à mi-hauteur!
Points-clés de la rétrospective
C’est en 1977 que le Garage Peter voit le jour. Depuis quelque temps déjà, Ewald Peter, mécanicien sur auto de formation, travaille à la Valjoux la journée et répare des voitures le soir chez lui, dans l’ancienne écurie de sa ferme, qu’il a transformée en garage. Cette année-là, il décide de quitter l’usine pour travailler à 100% pour son propre compte.
Mais les locaux du garage actuel, eux, datent de bien plus tard. En effet, un incendie a tout ravagé en 1987 et il a fallu deux ans pour que l’activité reprenne place «Vers-chez-Grosjean». Entre-temps, Ewald Peter a aussi repris le commerce de machines agricoles de Frédy Rochat et importe des wagons de vélomoteurs directement d’Italie. «Il en arrivait 30 d’un coup», se souvient-il.
En 1993, son CFC de mécanicien de précision en poche, Daniel Peter rejoint son père au garage. A 60 ans, soucieux de remettre son affaire à son fils, Ewald crée une Sàrl. La transition sera effective dès 2008, et Ewald prend officiellement sa retraite en 2010, même s’il continue de passer la porte du garage tous les jours, «pour voir si tout va bien».
Rébecca Reymond




