Nul doute que les ophiophobes, herpétophobes et arachnophobes ont dû passer leur chemin et se trouver bien loin du Centre Sportif de la Vallée de Joux ce samedi 17 septembre! Pourquoi? Parce qu’il s’y tenait la toute première édition de la bourse aux reptiles combière, organisée par Sylvie et Patrick Kessler, propriétaires du magasin Zanim’os.
Des serpents, des lézards, des mygales, des insectes, des tortues et même des gros escargots africains, plus de 600 animaux étaient réunis dans la salle omnisport du Centre Sportif samedi dernier. Mais d’où est sortie cette idée qui semble a priori folle? Sylvie Kessler nous répond «Il existe actuellement très peu de bourses aux reptiles en Romandie, contrairement à la Suisse alémanique où c’est très fréquent. Mine de rien, on répond à un besoin car il y a beaucoup d’amateurs à La Vallée et pas de magasin qui en vendent (des reptiles, ndlr). C’est une opportunité unique d’avoir des professionnels sous la main pouvant répondre à tous les renseignements. On n’a pas un reptile chez soi sans avoir un minimum de connaissances! Ce ne sont pas des animaux communs, comme les chats ou les chiens, il faut également le matériel approprié.»
Les huit exposants sont tous romands et se sont fait un plaisir de répondre à votre servante, victime de répulsion quasi-incontrôlable vis-à-vis de ces animaux. Heureusement, «la plupart ne sont pas venimeux et les plus dangereux se trouvent derrière deux vitres bien épaisses, sans aucune chance de pouvoir s’échapper» nous dit-on «et puis, on a tous l’antipoison sous la main, au cas où». Voilà qui est rassurant. On apprend que la plupart des animaux viennent de leurs propres élevages ou de grossistes pour les plus rares. En passant devant les gigantesques escargots africains, pas si différents que les bourguignons, on nous dit qu’il arrive d’en voir dans les assiettes en Suisse, se faisant passer pour leurs cousins européens. Un autre nous informe que le python royal est parmi les «plus sympas» des serpents présents et que les mygales, en fonction de leur espèce, ont «différents modes de vie, super intéressants et ne sont pas toutes dangereuses… il faut juste faire attention quand, lors d’une panne de courant, on se rue dans les tableaux électriques car elles adorent l’obscurité et la chaleur». Note pour la prochaine coupure d’électricité: lampe torche et gants obligatoires!
Une première édition plutôt réussie, avec plus de 400 entrées malgré ce long week-end. La deuxième bourse aux reptiles est d’ores et déjà prévue pour le 2 septembre 2018.
Carmen Mora



