Le 17 février dernier, c’est avec un délicieux apéro que Madame Antoinette Fantoli a réuni ses proches et les représentants de la Commune du Chenit et du village du Sentier pour fêter sa nonante-cinquième année.

Une pure citadine
Antoinette est née à Avenches en 1927. Âgée de sept ans, ses parents déménagent à Lausanne où elle passe sa jeunesse. « C’était ma vie Lausanne, j’étais lausannoise de cœur », confie-t-elle. En effet, elle y suit toute sa scolarité jusqu’à l’université où elle fait des études de pharmacienne. C’est également à Lausanne, dans la pension de jeunes aux études de sa maman, qu’Antoinette rencontre son futur mari, Jean Fantoli, originaire d’une famille italienne installée aux Charbonnières. Pourtant, ce n’est pas Jean qui lui a fait découvrir la Vallée de Joux pour la première fois. Grâce à une cousine de sa maman, également établie aux Charbonnières, Antoinette avait déjà eu l’occasion de monter à La Vallée. Pure citadine, elle n’a pas tout de suite été séduite par le territoire combier : « Je me disais : je ne voudrais quand même pas habiter là-haut ».
De la ville à la campagne
Quelques années après s’être mariée avec Jean, il lui propose de s’installer à la Vallée de Joux. Elle accepte mais seulement pour une période d’essai et avec une condition : « J’avais dit à mon mari que je voulais bien monter mais seulement pour deux ans, pas plus, et qu’il me fallait une voiture ». Ainsi, c’est en arrivant à La Vallée en 1960 qu’Antoinette remplace sa Vespa pour une voiture afin de pouvoir se déplacer librement pour son boulot. « Comme je faisais des remplacements en pharmacie un peu partout dans le canton de Vaud il me fallait une voiture ». Très vite, la période d’essai se transforme en une vie entière passée au Sentier. « Finalement j’ai pris goût à la campagne alors que j’étais très citadine. Je suis restée à La Vallée parce que j’ai trouvé des tas de gens sympathiques ».
Une âme d’aventurière
Antoinette nous révèle également qu’elle a voyagé un peu partout dans le monde. « Je ne suis juste pas allée en Amérique du Sud », ajoute-t-elle. Les nombreux albums photos que nous pouvons apercevoir dans son salon sont témoins d’une vie passée à voyager. « Je faisais tout le temps des voyages. Jean n’avait pas envie d’en faire alors il me disait : vas-y si tu veux, moi je n’y vais pas. Alors j’étais beaucoup en voyage, surtout accompagnée de ma maman qui aimait aussi beaucoup voyager ». Les voyages qui l’ont marquée ? L’Egypte : « J’y suis allée trois fois ». Avant leur emménagement à La Vallée, Antoinette et Jean ont également passé quatre mois au Dahomey, actuel Bénin, en Afrique. « Quand Jean m’a dit qu’il allait partir en Afrique pour son boulot je lui ai dit : alors j’y vais aussi ». Ainsi, c’est grâce à son âme d’aventurière qu’Antoinette a pu découvrir les recoins du monde en bateau, avion ou encore en train, rien ne lui faisait peur.
Les nouvelles technologies ? Même pas peur
Avec ses 95 ans, Antoinette a été exposée à beaucoup d’évolutions et de changements. Néanmoins, cela ne l’a jamais empêchée d’acquérir de nouvelles connaissances et de s’intéresser aux nouvelles technologies. Sylvie Fantoli, la nièce d’Antoinette, nous raconte comment sa tante utilisait l’ordinateur comme une pro : « J’étais très admirative de ma tante qui maîtrisait l’ordinateur. Jusqu’à pas très longtemps c’était un truc qui n’avait pas de secret pour elle ».
Le secret d’une longue vie
Le secret d’une longue vie pour Antoinette ? être active et manger sainement. Gaston Bergmann, son voisin, nous informe de la volonté d’Antoinette de rester active : « Quand je la vois faire les escaliers, descendre et monter à son âge, ou encore quand elle fait ses promenades, chapeau ». « J’essaye d’être active et je mange aussi très simplement. Par le fait que maman tenait une pension de jeunes aux études, elle faisait une cuisine simple et saine et j’ai été habituée à ça », rajoute Antoinette.
Article écrit par Márcia Matos Ferreira