Jusqu’au 6 mars prochain, les clichés du photographe Didier Busset sont à découvrir à la galerie de l’Essor. Une exposition, des diaporamas et même une salle de cinéma, tout est mis en œuvre pour que le public ait une expérience différente, immersive et puisse voyager autant que l’artiste.
« L’exposition est une belle occasion de regrouper trois de mes grandes passions : la photographie, le voyage et le cinéma, explique Didier Busset. La façon dont sont rabotées les photos pour qu’elles correspondent au format 35/1, exposées comme une pellicule de film, avec des titres tirés de grands films qui correspondent à l’image ou qui me tiennent à cœur. » Un coté couleur, l’autre en noir et blanc pour cette exposition principale. Un peu plus loin dans la salle on trouve une galerie de portraits: « Ce sont les seules photos posées » souligne le photographe, puis, derrière des rideaux, une petite salle de cinéma, avec un écran et un projecteur où le spectateur peut voir un diaporama de portraits et de rues qu’il a arpentées au cours de ses voyages « quand c’était encore possible ». Le tout est sonorisé par des bandes originales de classiques du cinéma.
Voyage sur-place
Didier Busset a habité 20 ans à la Vallée de Joux et sa maman y vit toujours. Il a une première fois exposé à l’Essor en 2003 « uniquement des photos de La Vallée ». Cette fois-ci, c’est un quasi-tour du monde auquel on a droit, pratiquement tous les continents ont été visités depuis 2014, jusqu’en 2019. « Je suis adepte des moments décisifs, un peu comme Cartier-Bresson, l’image doit parler d’elle-même. Je ne voyage par forcément pour la photographie, je voyage en famille mais je ne peux pas m’empêcher d’aller sillonner et aller à la rencontre des gens. J’aime découvrir la culture locale, je ne tiens pas en place, alors qu’ici je suis très casanier. J’ai été très frustré ces deux dernières années. J’aime parler avec des gens dont on ne parle pas la langue, ils vont tout faire pour nous aider. On trouve beaucoup Oman dans les photos car ça nous a beaucoup plu, ses paysages idylliques, des parties désertiques, c’est très varié. Je pourrais être parachuté n’importe où sur cette planète, à condition qu’il n’y fasse pas trop froid, je pourrais me débrouiller ! Je suis un photographe voyageur. »
Une très belle exposition à découvrir à la galerie de l’Essor, jusqu’au 6 mars 2022.