Semer et récolter dans un monde en crise
Avec les beaux jours qui arrivent, vient le temps du jardin. Les Garden Center sont bondés de jardiniers amateurs et professionnels : c’est le temps de semer et de planter. Mais qui dit semence dit patience. Semer, c’est préparer une récolte future. Planter, c’est préparer l’avenir.
C’est la même chose dans la vie. Les grands changements de demain sont préparés par les petits engagements d’aujourd’hui. Mais voilà, les mauvaises nouvelles qui se succèdent et les craintes pour l’avenir peuvent porter un coup dur au moral et aux projets, particulièrement chez les jeunes. A quoi bon se projeter avec la guerre, le climat, l’inflation, le manque de vision d’avenir ? A quoi bon puisque nos efforts pour sauvegarder la planète semblent vains ?
Il y a plus de 500 ans, dans un monde en pleine mutation qui entrait dans la Renaissance, Martin Luther écrivait: « Si l’on m’annonçait que la fin du monde était pour demain, je planterais quand même un pommier ». Un encouragement à continuer à s’engager et à regarder devant. L’apôtre Paul dit dans sa lettre aux chrétiens de Rome: « La persévérance produit le courage dans l’épreuve et le courage produit l’espérance. Cette espérance ne nous déçoit pas, parce que Dieu a répandu son amour dans nos cœurs par le Saint-Esprit qu’il nous a donné ».
Nous ne savons pas de quoi demain et après-demain seront fait. Mais continuons à planter et à préparer la récolte. Il se peut que nous mangions des pommes.
Noémie Rakotoarison,
pasteure paroisse réformée de La Vallée